J'ai fini mes premiers examens en France.
Pour le moment, c'était des examens de latin, de linguistique française, et d'anglais.
J'ai encore d'autres examens mais comme j'ai les vacances de Touissant entre-temps, pour le moment je suis rassuré.
Les examens n'étaient pas particulièrement difficiles. Je ne pense pas que j'ai des notes horribles, au moins j'espère.
Mais l'examen d'anglais était un peu plus compliqué que je prévoyais.
Je n'ai passé aucun examen à l'université japonaise donc je ne sais pas comment les examens sont-ils à l'université japonaise.
Néanmoins, je trouve que les examens en France ont l'air plus libres et moins stressants.
Il y avait même des étudiants qui sont arrivés en retard.
Au Japon, arriver en retard est vraiment intolérable. (S'il y a des gens qui ont le projet d'habiter au Japon, faite-y attention!)
En plus, les sujets que les profs nous ont donnés étaient beaucoup plus courts que je pensais.
Il n'y avait aucune question compliquée.
Les étudiants posaient plutôt des questions librement aux professeurs durant les examens.
On devait écrire les réponses sur des feuilles qu'on avait apportées.
C'est aussi étrange pour moi.
Au Japon, ce sont les professeurs qui préparent les feuilles d'examens avec les sujets aux étudiants. J'imagine bien que les étudiants français qui font leurs études au Japon galèrent.
Aujourd'hui je suis allé à la conférence d'Amélie Nothomb à la librairie Kléber.
Il y a quelques semaines, j'ai emprunté un livre d'Amélie Nothomb à la bibliothèque de mon université.
Un livre s'intitulant ''Ni d'Ève ni d'Adam''.
J'ai beaucoup aimé ce livre car il était plein d'humours, mais couvert d'une tristesse tendre.
Après l'avoir rendu, j'ai regardé sans raison particulière le site officiel de l'auteure.
Il y était écrit qu'elle viendrait à Strasbourg pour faire une conférence dans une semaine.
C'est ce qu'on appelle une petite coïncidence, n'est-ce pas?
Heureusement je n'avais aucun cours le soir le mercredi.
Je suis arrivé à la librairie Kléber.
J'y étais déjà allé pour acheter un livre de Paul Auster.
C'est une jolie librairie lumineuse et propre.
Mais je n'ai pas trouvé ''la salle blanche'' où elle fera une conférence.
J'ai demandé à une employée, elle m'a répondu simplement que la salle se trouvait au 2ème étage.
Je suis monté l'escalier, je l'ai trouvé très facilement.
La salle .était déjà remplie de monde.
Il y avait déjà une longue queue pour demander à Madame Nothomb de dédicacer.
J'ai vu une femme avec un chapeau haut de forme en noir.
C'était bien Amélie Nothomb.
Le chapeau noir, et le costume noir sont sa signe de reconnaissance.
Comme les lunettes rondes de John Lennon.
Lorsqu'on lit ses romans, j'ai honnêtement qu'elle est une personne difficile.
Peut-être cette impression n'est pas tout-à-fait fausse.
Peut-être une personnalité simple qui n'a que de bonté ne servira pas trop à écrire un roman.
Il faut avoir de l'obscurité et de la complexité psychologique.
Quand à Amélie Nothomb, sa complexité est d'abord sa biographie.
Elle est née au Japon, ce fait lui a donné deux dimensions, celle du Japon, celle de l'Occident(Belgique).
Mais Amélie Nothomb que je pouvais voir était en bonne humeur.
Elle .était souriante,
elle prenait des photos amicalement avec ses fans.
Elle buvait de la champagne.
La conférence n'a pas duré très long.
Elle a commencé à 17h, et demi et a fini vers 18h.
Mais pendant ce temps, elle a raconté plein de choses.
Sur son nouveau roman, sur son enfance, sur le Japon, sur l'histoire d'amour occidentale(qu'elle finit dans la plupart des cas par tragédie, ou malheur), sur Jésus.
Personnellement son histoire sur les oiseaux était intéressante.
Elle admire les oiseaux, dominants du ciel. Selon elle, les oiseaux sont des dinosaures qui ont choisi de vivre dans le ciel, les êtres-humains sont aussi des dinosaures, mais nous n'avons choisi de vivre sur la terre.
Elle a dit que choisir de vivre dans le ciel est plus courageux, qu'elle rêve de voler le ciel une fois par semaine.
Dans son rêve, elle trouve une gymnastique qui lui permet de voler.
Après être réveillé, elle se rappelle encore la gymnastique, elle l'essaie mais elle se rend compte que cet exercice physique ne marche plus.
Même lorsqu'elle n’écrit pas, ainsi, elle est une vraie narratrice.
Elle a dédicacé à tous ses lecteurs qui le souhaitaient.
Moi, je suis en France par chance.
Si je rentre au Japon prochaine fois, je ne pourrai plus revenir en Europe facilement.
Un peu comme Amélie Nothomb ne va plus au Japon fréquemment.
Même si j'admire l'Europe, entre le Japon et la France, une grande distance se trouve.
Entre ces deux pays, des mers, des pays, des villes de différent états existent.
Malheureusement, nous avons des dinosaures qui n'ont pas choisi de voler.
J'ai donc profité de cette occasion.
J'ai choisi ''ni d'¨Ève ni d'Adam" parce que c'est mon premier livre, en plus grâce à ce livre, j'ai pu venir à cette conférence.
Madame Nothomb a reconnu vite que j'étais japonais.
C'était elle qui m'a parlé spontanément en japonais.
Son japonais était maladroit, mais à travers son japonais, Amélie Nothomb de 5 ans qui était née et vivait au pays du soleil levant se voyait carrément.
Elle a dédicacé à moi.
Elle a écrit son prénom en kanji.
''雨理''(Amélie)
Je ne suis pas né en France.
Je n'ai même pas vécu plus d'un an en France.
J'avais déjà 19 ans lorsque j'ai été attiré par la beauté de ce pays.
(donc j'ai beaucoup souffert pour apprendre le français)
Mais je pense que je comprends aussi la sensation de ''nostalgie'' d'Amélie Nothomb.
Même si je ne suis pas français, même si mon français est maladroit, le français et la France m'inspirent toujours la nostalgie comme si j'y avais laissé une partie de mon corps.