Une fois un poète a écrit ''L'avril est le mois le plus
cruel''.
Il devait avoir une allergie aux pollens.
L'avril est le mois le plus cruel.
Le pollen invisible entre dans mes narines et mes pores
tel un cambrioleur rusé, il me chatouillent de l'intérieur.
Et ainsi, du liquide organique, tel un ruisseau
pollué, ne cesse de couler de mon nez.
Je suis le klaxon d'une voiture en panne, parce que je ne
cesse d'éternuer avec un grand bruit.
Heureusement que mes yeux ne démangent pas.
Mais des larmes coulent de mon œil gauche alors
que mon œil droite est toujours intacte.
Ce qui est étrange est le fait que je ne vois guère d'autres
personnes victimes de cette atrocité de l'avril.
En cours, je suis toujours la seule personne qui entasse des
mouchoirs sur la table.
Aujourd'hui, dans le train une fille d'environ douze ans
était assise devant moi.
Elle était plongée dans sa lecture tandis que j'avais le nez
qui coulait.
Sa peau brunâtre frissonnait de la joie du printemps.
Elle doit avoir envie de courir sur la plaine et parler avec
des oursons dans la forêt.
J'avais du mal à ouvrir les yeux à cause du rayon du soleil
et d'une légère enflure due à l'allergie.
Le paysage défilant était flou alors que je n'avais pas
enlevé mes lunettes.
J'ai envie de brûler tous les arbres.
Ces feuilles ridicules agitées par le vent me rend névrosé.
Si je pouvais incinérer tous ces arbres bruts avec un
lance-flamme, je frissonnerais de la joie de ce printemps désastreux.
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