Aujourd’hui, pendant que je marchais,
quelqu’un m’a dit : « Anyo-hase-yo ». Franchement on me prend plus souvent pour
un Coréen que pour un Chinois. Je ne sais pas à quoi je ressemble. Pour
l’instant, personne ne m’a pris pour un Africain, ni un Allemand, ni un Indien, ni un chat.
Tous les jours, je ne pense qu’au
déjeuner. Le matin, quand je bois du café, je pense déjà à ce que je vais
manger à midi. Dans la matinée, pendant le cours, en écoutant distraitement ce
que le professeur raconte, ma tête est remplie de l’image d'un pain au chocolat
ou d'un bon café chaud. L’heure du déjeuner arrive après un long moment
d’attente qui semble éternel. Tantôt le déjeuner est satisfaisant, tantôt il est insatisfaisant,
mais peu importe. Ce qui m’importe n’est pas la qualité du déjeuner, mais sa
conception. C’est un repas entre le matin et le soir. Le matin, je ne mange
pas. Je ne prends qu’un café noir parce que je n’ai pas d’appétit et que je
veux prolonger mon sommeil autant que possible. Par conséquent, j'ai faim dans
la matinée. Je veux consacrer ma soirée à d’autres activités, comme lire,
écouter de la musique ou écrire. Après avoir déjeuné, je me rends compte que je
commence déjà à penser au déjeuner du lendemain. Le menu du resto U me
préoccupe beaucoup. Serait-ce de la viande ? Si c’était encore un cordon bleu ?
S’il y avait des cornichons dedans ? De retour chez moi, quand je me couche et
éteins la lumière de ma chambre, je pense au déjeuner d’aujourd’hui et à celui
du lendemain.
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