Assis dans un coin désert de la bibliothèque, lorsqu’une fille grande et mince, aux cheveux longs et lisse s’est assise à côté de moi, je composais un poème pour tuer le temps. Sans y prêter attention,
j’ai continué à écrire mon poème. Mon poème débutait ainsi :
« Dans ma pièce,
Je parle tout seul
D’une voix forte,
Parce que je suis youtubeur.
Dans la rue déserte,
Je parle tout seul,
Parce que je suis youtubeur »
La fille qui s’est assise à côté de
moi était enrhumée. Elle toussait de temps en temps. Cette fille est un nid à
bactéries, ai-je pensé. Les virus y faisaient la fête. Chaque fois qu’elle
dispersait ses microbes dans un rayon de 5 kilomètres autour d’elle, je
retenais ma respiration. J’avais l’impression d’étouffer. Mon cerveau manquait
d’oxygène et je devais m’efforcer de me concentrer sur mon poème. J’ai écrit la
suite :
« Mon voisin tape contre le mur.
‘’Tu n’es pas youtubeur !
Tu n’as aucune audience !
Personne ne t’écoute !
Tu n’as même pas de micro !
Ton ordi est éteint !’’
Je suis youtubeur.
Je découpe des poissons.
L’orange que j’ai achetée au
supermarché
Était moisie ».
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