Hier, c’était le dernier jour
de cours de FLE, et je devais passer un examen. Mais ce n’était pas un vrai
examen tel qu’on l’imagine. Nous devions juste présenter ce que nous avions
fait pendant le semestre à l’enseignante et lui rendre notre dossier. Quelques étudiants attendaient devant la salle de FLE et il y avait du
retard. Alors que j’étais censé passer mon examen à 17h40, c’est à 18h30 que
l’enseignante m’a appelé. Avant ça, j’ai parlé un peu avec une Russe mignonne.
Il s’est avéré que c’était un humain artificiel qu’avait créé la Russie.
C’était une polyglotte qui maîtrisait de nombreuses langues. Je lui ai demandé
combien de langues elle parlait. Elle s’est mise à énumérer des langues
étrangères comme si elle citait des noms de Pokémon. « Le Mobile Suit de
l’armée fédérale est-il un monstre ? », me suis-je dit (Gundam). J’avais envie
de lui demander pourquoi les personnages féminins s’évanouissent facilement
dans les romans de Dostoïevski, mais je n’en ai pas eu le temps.
Je
suis entré dans la salle de FLE, et j’ai tout de suite aperçu que l’enseignante
avait l’air fatiguée. Elle semblait de mauvaise humeur. « Vous avez l’air
fatiguée », lui ai-je dit. « Je suis surtout mécontente car la plupart
d’étudiants n’ont pas rendu de dossier ! », m’a-t-elle dit. J’avais préparé mon
dossier parce qu’elle avait dit que le dossier constituait la note principale,
et que sans cela, nous risquions d’avoir un zéro. Cependant, que mon dossier
lui plaise était une autre question. Assis sur la chaise, j’ai présenté ce que
j’avais fait pendant ce semestre. Je lui ai dit que j’avais tenu un journal
intime et que j’avais fait de la traduction comme production écrite, l’activité
que je pratiquais déjà avant de prendre ce cours. J’avais omis quelques documents
qui semblaient inappropriés comme la « lettre de démotivation » ou celui dans
lequel j’avais écrit que je n’avais rien fait pendant le cours de FLE. J’avais
relié mon dossier comme un livre, en utilisant ma gravure pour la couverture.
La plupart des documents que j’ai traduits étaient tirées d’un essai de la
traductrice japonaise Sachiko Kishimoto. Je l’avais choisie parce qu’elle est
drôle et qu’elle est totalement inconnue en France. La prof a eu l’air
contente, et m’a dit qu’elle appréciait mon journal, que j’avais de l’humour et que personne n'avait jamais fait ça avant.
« J’ai 15 ou même plus, hahahahahahaha», me suis-je dit. J’étais un Light
Yagami qui voyait son projet marcher comme il l’avait prévu. C’était difficile
d’effacer le sourire sordide de mes lèvres. À ce moment-là, elle m’a demandé de
lui rendre ma fiche de lecture de la revue de presse 3. Je ne savais pas que je
devais rendre ma fiche de lecture. Je lui ai dit que je n’en avais pas. Le
sourire a disparu du visage de la professeur et du mien. « Mais alors comment
tu as fait la revue de presse 3 ? m’a-t-elle demandé. – Avec mon portable. (oui,
on peut faire la revue de presse avec un iPhone), ai-je répondu. – Dommage, tu
vas perdre des points », m’a-t-elle rétorqué, en notant quelque chose sur une
feuille de papier. « Pourquoi dois-je perdre des poiiiiinnttss Mikamiiiii
!!!!!!!! ». J’étais un Light Yagami qui s’était fait piéger. Puis mon
enseignante m’a dit que je pouvais récupérer les points perdus si je
lui envoyais par mail plusieurs fiches de lecture avant le 20 décembre. J’ai
acquiescé, bien sûr, en hochant largement de la tête comme un imbécile.
On
m’a demandé si je voulais prendre le FLE au second semestre. Je n’ai pas fait
grand-chose pendant ce cours, mais j’aime ne rien faire. Ce cours n’était pas
stressant et c’était intéressant de parler avec des étrangers. Donc, pour
l’instant, je ne sais pas.
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