samedi 15 décembre 2018

Le dernier cours de FLE


 Hier, c’était le dernier jour de cours de FLE, et je devais passer un examen. Mais ce n’était pas un vrai examen tel qu’on l’imagine. Nous devions juste présenter ce que nous avions fait pendant le semestre à l’enseignante et lui rendre notre dossier. Quelques étudiants attendaient devant la salle de FLE et il y avait du retard. Alors que j’étais censé passer mon examen à 17h40, c’est à 18h30 que l’enseignante m’a appelé. Avant ça, j’ai parlé un peu avec une Russe mignonne. Il s’est avéré que c’était un humain artificiel qu’avait créé la Russie. C’était une polyglotte qui maîtrisait de nombreuses langues. Je lui ai demandé combien de langues elle parlait. Elle s’est mise à énumérer des langues étrangères comme si elle citait des noms de Pokémon. « Le Mobile Suit de l’armée fédérale est-il un monstre ? », me suis-je dit (Gundam). J’avais envie de lui demander pourquoi les personnages féminins s’évanouissent facilement dans les romans de Dostoïevski, mais je n’en ai pas eu le temps.
 Je suis entré dans la salle de FLE, et j’ai tout de suite aperçu que l’enseignante avait l’air fatiguée. Elle semblait de mauvaise humeur. « Vous avez l’air fatiguée », lui ai-je dit. « Je suis surtout mécontente car la plupart d’étudiants n’ont pas rendu de dossier ! », m’a-t-elle dit. J’avais préparé mon dossier parce qu’elle avait dit que le dossier constituait la note principale, et que sans cela, nous risquions d’avoir un zéro. Cependant, que mon dossier lui plaise était une autre question. Assis sur la chaise, j’ai présenté ce que j’avais fait pendant ce semestre. Je lui ai dit que j’avais tenu un journal intime et que j’avais fait de la traduction comme production écrite, l’activité que je pratiquais déjà avant de prendre ce cours. J’avais omis quelques documents qui semblaient inappropriés comme la « lettre de démotivation » ou celui dans lequel j’avais écrit que je n’avais rien fait pendant le cours de FLE. J’avais relié mon dossier comme un livre, en utilisant ma gravure pour la couverture. La plupart des documents que j’ai traduits étaient tirées d’un essai de la traductrice japonaise Sachiko Kishimoto. Je l’avais choisie parce qu’elle est drôle et qu’elle est totalement inconnue en France. La prof a eu l’air contente, et m’a dit qu’elle appréciait mon journal, que j’avais de l’humour et que personne n'avait jamais fait ça avant. « J’ai 15 ou même plus, hahahahahahaha», me suis-je dit. J’étais un Light Yagami qui voyait son projet marcher comme il l’avait prévu. C’était difficile d’effacer le sourire sordide de mes lèvres. À ce moment-là, elle m’a demandé de lui rendre ma fiche de lecture de la revue de presse 3. Je ne savais pas que je devais rendre ma fiche de lecture. Je lui ai dit que je n’en avais pas. Le sourire a disparu du visage de la professeur et du mien. « Mais alors comment tu as fait la revue de presse 3 ? m’a-t-elle demandé. – Avec mon portable. (oui, on peut faire la revue de presse avec un iPhone), ai-je répondu. – Dommage, tu vas perdre des points », m’a-t-elle rétorqué, en notant quelque chose sur une feuille de papier. « Pourquoi dois-je perdre des poiiiiinnttss Mikamiiiii !!!!!!!! ». J’étais un Light Yagami qui s’était fait piéger. Puis mon enseignante m’a dit que je pouvais récupérer les points perdus si je lui envoyais par mail plusieurs fiches de lecture avant le 20 décembre. J’ai acquiescé, bien sûr, en hochant largement de la tête comme un imbécile.
 On m’a demandé si je voulais prendre le FLE au second semestre. Je n’ai pas fait grand-chose pendant ce cours, mais j’aime ne rien faire. Ce cours n’était pas stressant et c’était intéressant de parler avec des étrangers. Donc, pour l’instant, je ne sais pas.

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