Aujourd’hui, je suis allé chez le
coiffeur. Avant d’y aller, j’ai pris rendez-vous par téléphone.
« Allô. Est-ce que je peux prendre
rendez-vous aujourd’hui pour dix-sept heures ?
– Oui. Avez-vous une préférence quant
au coiffeur ?
– XXX.
- Ah, il ne travaille plus après
dix-sept heures.
– Je n’ai pas de préférence ».
Je suis entré dans le salon de
coiffure. Mohamed est apparu et m’a dit bonjour. Je ne sais pas s’il s’appelle
vraiment Mohamed. C’est un pseudonyme que je lui ai donné parce qu’il a un air
de Mohamed. Du moins, il n’a pas l’air d’un Jean-François ou d’un Charles-Henri.
Il y a quelques mois, il m’avait déjà coupé les cheveux. Il avait principalement
utilisé une tondeuse et réussi à réaliser la coiffure exacte de Kim Jong-Un
pour que je puisse voyager en Corée du Nord sans aucun problème.
Lorsque j’ai aperçu Mohamed
aujourd’hui à dix-sept heures devant le comptoir du salon de coiffure, j’ai
perdu tout espoir. Je ne fais cependant pas trop attention à mon apparence. Si je
me fais couper les cheveux, c’est parce que j’en ai assez de relever
sans cesse ma mèche quand je lis un livre.
Après qu’on m’a servi un café, le
coiffeur a allumé le bouton de sa compagne, la tondeuse. Pendant qu’il la
maniait plutôt brutalement, il m’a posé beaucoup de questions sur le Japon et
l’abondance de mes cheveux blancs. Je me suis senti plein d’empathie pour les
gazons qui se font tondre. En entendant le bourdonnement de la tondeuse, je me
suis également dit que c’était finalement bénéfique qu’il n’utilise pas de ciseaux
si je ne voulais pas perdre mon oreille.
Un certain temps plus tard, j’ai payé
vingt-cinq euros au comptoir. Un café qui coûte vingt euros, je trouve ça
plutôt cher.
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