mardi 9 octobre 2018

Le paresseux


 Je ne peux m’empêcher d’éprouver de la sympathie pour les paresseux. Le week-end, je ne bouge pas de mon lit comme les paresseux et j’ai besoin de dix heures de sommeil au minimum pour être bien réveillé. Si je ne dors que huit heures, j’ai la tête dans les nuages et je flemmarde. En revanche, si je dors plus de dix heures, mes pensées sont limpides et je flemmarde quand même. Ce week-end, j’ai un peu préparé mon exposé sur Jean-Jacques Rousseau, mais je n’ai pas beaucoup avancé, car chaque fois que j’avais écrit une ligne, je retournais au lit, ou je regardais des sketchs d'humoristes sur Youtube Aujourd’hui, je pensais réviser le latin pendant mon temps libre, mais j’ai dormi deux heures à la bibliothèque à côté d’un radiateur. Lorsque je me suis réveillé, j’avais la gorge sèche et je titubais. La fille qui écrivait désespérément son cahier lorsque je me suis couché sur le pouf, travaillait encore lorsque je me suis levé. On dirait un castor.
 J’aimerais bien avoir un paresseux chez moi. Je pense qu’on pourrait être de bons amis, le paresseux et moi. D’après ce que j’ai cherché sur Internet, un paresseux coûte environ un million de yens (on peut acheter une voiture avec cette somme). Il n’a besoin ni de beaucoup d’espace ni de beaucoup de nourriture. Cependant, il faut planter quelques grands arbres dans une pièce. Pourquoi dans une pièce ? Parce que le paresseux est un animal qui vit dans la zone tropicale, de sorte qu’on doit maintenir la température de la pièce à trente degrés et l’humidité à soixante-dix pour cent.
 Il semble plus simple d’avoir un chat qu’un paresseux.

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