mardi 20 novembre 2018

Le centre commercial de Roppenheim


 Ce weekend, j’ai vu mon patron japonais pour qui je travaille chaque été en tant qu’interprète. Il est revenu en France parce qu’il reste encore des problèmes à régler. Cependant, cette fois, je ne peux pas travailler pour lui, parce que j’ai mes cours. Il travaille donc sans interprète dès cette semaine, mais il ne semble pas s’en soucier.
 On s’est retrouvés à la gare centrale de Strasbourg. Après une courte promenade en centre-ville, nous sommes entrés dans un restaurant et avons commandé le plat du jour. L’entrée était une soupe de pomme de terre. Le plat était un hachis parmentier, et on pouvait choisir un dessert dans la vitrine. Les mets étaient délicieux et à un prix raisonnable. Je lui ai demandé s’il avait le droit de prendre un dessert car il est diabétique. « Non », m’a-t-il dit en prenant une torche aux marrons.
 Ensuite, nous sommes entrés dans deux magasins de chocolat. Je n’ai rien acheté, mais mon patron a acheté plusieurs types de chocolat pour sa famille, ou pour lui-même. Il m’a dit en japonais : « cent grammes de ces deux types de chocolat, moitié moitié... ». Avant que je traduise pour la vendeuse, elle a répété en français ce qu’il venait de dire. Étonné, je lui ai demandé si elle comprenait le japonais. « Non, mais j’ai compris », m’a-t-elle dit en souriant.
 En après-midi, nous avons pris la navette gratuite pour aller au centre commercial de Roppenheim (mon patron adore le shopping et les grandes surfaces). Je n’y étais jamais allé. Le bus était une Mercedes Benz. C’était la première fois que j’ai vu un bus Mercedes. Les places étaient confortables, et la décoration était très soignée. Le chauffeur était une femme d’un certain âge affable. Avec plusieurs touristes chinois et européens, nous avons été dans la navette environ quarante minutes. Ce jour-là, il y avait une grande manifestation contre le prix des carburants, mais la route n’était heureusement pas bloquée.
 Le centre commercial de Roppenheim était comme une petite ville dans laquelle de nombreuses boutiques étaient juxtaposées. Mon patron et moi avions beaucoup de temps. Nous avons visité presque toutes les boutiques. C’est une ville juste à côté de l’Allemagne. Tout le monde parlait allemand, et la radio diffusée était aussi dans cette langue. Quelques vendeuses m’ont parlé en allemand, et j’ai dû confirmer qu’on était quand même encore dans le territoire français. Quand les gens parlaient en français, ils avait souvent une intonation étrange qui m'était inconnue. Nous avons ainsi tué le temps. Le bus du retour a démarré vers 18h30, mais le chauffeur, la même femme que tout à l’heure, a dit à tout le monde que le bus s’arrêterait à Hohenheim, afin d’éviter l’embouteillage dû à la manifestation. C’était une sage décision. Quelques trente minutes plus tard, la navette est arrivée à la gare de Hohenheim. Les passagers ont ensuite pris le tram pour aller à Strasbourg. Le chauffeur attendait que tout le monde achète son ticket.
 De retour au centre-ville, j’ai dîné dans un restaurant italien avec mon patron et un ami français qui parle un bon japonais. Nous avons commandé beaucoup de plats ; une pizza, des pâtes, un risotto, un cordon bleu et des desserts. La cuisine était très bonne. La cuisine française est toujours élaborée. Je regrette de ne pas avoir assez de culture pour représenter son délice. Un serveur nous a proposé de nous offrir du digestif. Mon ami français est musulman de ce fait il a refusé. Mon patron est allergique à l’alcool. J’étais la seule personne qui voulait en prendre, mais j’ai décliné en me mordant les lèvres.
Vers 22h, nous nous sommes promenés un peu vers la gare. J’ai souhaité une bonne chance à mon patron. Il me l’a aussi souhaitée pour mes études. Mon ami l’a remercié pour le dîner, et nous nous sommes séparés.

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