J’ai
passé ce week-end aussi sans sortir. Je n’ai rien fait. J’ai un peu lu un
recueil de nouvelles de Steven Milhauser en anglais (c’est très bizarre). J’ai
commandé une corde à sauter sur Amazon (pour maigrir). J’ai écouté la version
théâtrale de « La Métamorphose » de Kafka sur BBC (c’était terrifiant et je ne
l’ai pas écoutée jusqu’au bout).
Chaque
weekend, je pense à sortir et à avoir une vie. Si je sors, il y a peut-être des
choses intéressantes à voir, un homme qui glisse et qui tombe, ou un chien qui
promène une dame, par exemple. Tout d’abord, un conflit se crée dans mon
esprit. Le sujet est si je dois sortir ou pas. Après une longue argumentation
véhémente, l’idée de sortir est finalement approuvée (il faut souligner qu’une
heure s’est écoulée jusqu’à ce moment). Ensuite, je dois me changer. Je dois mettre
un pantalon, un pull et un manteau. Il fait très froid dehors. J’ai peut-être
besoin de gants. Je cherche des gants dans le placard. Je n’en trouve qu’un.
L’autre paire a disparu. Je fouille dans le placard, mais en vain. Je perds
souvent une chaussette, une baguette aussi. Je suis complètement démotivé.
J’abandonne l’idée de sortir. D’ailleurs, je n’ai pas grand-chose à faire
dehors. Je peux restituer ce que je vais faire dans ma tête. Je m’habille ;
j’ouvre la porte ; je prends le tram ; je vais à la gare ; j’incendie le sapin
de Noël ; je fuis. Je décide de rester chez moi et de lire des livres ou de
réviser un peu. Je regarde par la fenêtre. Il y a des gens qui se promènent.
Ils sont dehors dans ce climat glacial. Pauvres gens. Je suis chez moi et je me
tourne les pouces.
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