mercredi 30 août 2017

Je m'appelle Adolf (2)

  ‘’L’école’’
C’était le premier mot qui a provoqué sa colère devant moi.

Hitler : Écoute-moi, August. L’école, ce n’est qu’un endroit pour fabriquer des milliers de connards et paresseux !
Kubizek : Tu n’aimes ni l’école ni les professeurs, je le sais très bien.
Hitler : Pourquoi, August ! Pourquoi tu me fais dire une chose si claire ! Bon ! N'y pensons plus ! Je préfère qu’on parle de ‘’ Der Freischütz’’ d’aujourd’hui ! Maintenant ! Tout de suite ! Immédiatement !
Kubizek : Oui, oui. Mais calme-toi un peu, s’il te plaît.

Pour lui, mon travail n’était qu’un obstacle.

Hitler : Tu travailles encore ?
Kubizek : Mais Adolf, tu ne travailles pas ?
Hitler : ……
Hitler : …..Arrête tes bêtises ! Ça n'a aucun rapport avec toi !
Hitler : Mais bon. Laisse-moi te dire juste une seule chose.
Hitler : August, ton travail, ce n’est que pour gagner ton pain du jour et rien de plus, tu vois ? Et franchement je m'en fiche complètement ! Je n'ai pas besoin de travailler !
Kubizek : D, d’accord, Adolf…..
Kubizek : (Il vient sans doute d’une famille riche.)
Kubizek : (Vit-il peut-être avec l’héritage de ses parents ? Ou est-il encore étudiant ?)
Kubizek : (Mais alors, pourquoi m'a-t-il choisi comme son ami ? Je ne suis que le fils modeste d’un artisanat de meubles.)
Kubizek : Mais Adolf, je te comprends un peu. Mes notes n’étaient pas excellentes non plus à l’école.
Hitler : August, les études sont vraiment importantes.
Kubizek : Eh ?
Kubizek : (Pourquoi change-t-il tout à coup d’avis ? Tu es vraiment insaisissable, Adolf…)

J’étais un enfant calme et un peu rêveur. Mais ce caractère me permettait de mieux comprendre les autres.
En revanche, Adolf avait un caractère colérique et vif. Il se fâchait souvent pour rien.
En bref, nos caractères étaient quasiment opposés mais nous avions en commun notre passion pour l’art, et c’était la base de notre amitié.

Quand nous bavardions, j'étais souvent celui qui écoutait.
Et nous étions tous les deux solitaires.

Lorsque j’y pense maintenant, je n’étais peut-être pour lui qu’un simple ami avec qui passer le temps.

Mais la seule chose que je peux affirmer, c’est que soit j’étais son ami ou soit un simple auditeur, il avait certainement besoin de moi. 

mardi 29 août 2017

Je m'appelle Adolf



- À Linz, dans une petite ville d’Autriche.

Père : Voici, ton salaire.
August Kubizek : Merci, papa. 
Père : Iras-tu encore à l’opéra ?
Kubizk : Oh, oui. Pourquoi ?
Père : Bon, c’est ton argent. Comme tu voudras.

- Au théâtre

Kubizek ; (Dans cette petite ville, mes journées sont si monotones. Je dois fabriquer tous les jours des meubles avec mon père. Mais c’est impossible de dire à mes parents que je voudrais être musicien. Ma vie restera-t-elle toujours comme ça ? Mon seul loisir, c’est d’aller au théâtre avec mon salaire. Étant donné que je ne suis pas riche, j'assiste toujours debout aux représentations mais j'aime vraiment la musique.)
Kubizek (L’endroit à côté de ce pilier est ma place spéciale…)
Kubizek (Ah ? Zut, aujourd’hui Il y a déjà quelqu’un…)
Kubizek (Tant pis. Je verrai en m'appuyant contre ce mur.)

Kubizek (Ce soir, c’est ‘’Le Songe d'une nuit d'été’’)
Kubizek (Cette interprétation est superbe ! Je suis fatigué mais ça me fait vraiment revivre !)
Kubizek (J’adore l'art.)
Kubizek (Mais c’est dommage, le pilier me bouche un peu la vue.)
Kubizek (Au fait, je crois avoir déjà vu cet homme qui a pris ma place…)

 Je l’ai observé.
 C’était un jeune homme mince au teint très pâle.
 Comme moi, il était plongé dans la pièce avec les yeux admiratifs.

Kubizek (Ses habits sont propres et discrets. Ce doit être un enfant d’une famille aisée quelconque.)
Kubizek (Ah, c’est l'entracte. Après il ne restera que la moitié de la représentation. Aujourd’hui, la musique et la mise en scène sont magnifique mais…..)
L’homme : J'aime pas le chanteur.
Kubizek : Eh ?

 Ce fut notre première rencontre.

Kubizek : Tu le pensais aussi ? Je suis tout à fait du même avis que toi !
L’homme : Oui, oui ! Pourtant, au début il avait l’air bien…

 Pendant la pause, nous échangeâmes notre opinion sur cette pièce.
Incroyable, nous avions tous les deux le même avis, nous fûmes enchantés de cette rencontre.
 À ce moment-là, je fus étonné de l’agilité de son esprit. Je peux dire sans aucun doute qu’il était plus intelligent que moi.
 C’était un jour de novembre 1904. Depuis lors, nous fûmes les meilleurs amis.

 Un soir après la pièce, je suis rentré avec lui. C'est alors que pour la première fois il m'a dit son nom.

« Je m’appelle Adolf Hitler. Enchanté. »


jeudi 24 août 2017

''L'observation des astres''(天体観測) BUMP OF CHICKEN



À deux heures du matin, une longue-vue sur mon dos, je me suis rendu au passage à niveau.
D'après la radio attachée à ma ceinture, il ne pleuvrait pas.

Deux minutes plus tard, tu es arrivé avec un gros bagage.
Commençons l'observation des astres, cherchons une commette.

Je résistais de toutes mes forces, pour que je ne sois pas avalé dans les ténèbres.
J'ai essayé de mettre ta main tremblante dans la mienne.

J'ai regardé dans la longue-vue pour attraper une chose invisible.
Beaucoup de voix sont nées en déchirant le silence.
Alors que ''demain'' nous appelait, nous n'avons jamais répondu.
Je cherchais avec toi la commette dite l'instant.

Inconsciemment, je cherchais toujours quelque chose.
La définition du bonheur, le dépôt de tristesse.

Je les cherche toujours depuis ma naissance jusqu'à ma mort
Commençons l'observation des astres, cherchons une commette.

Je n'ai jamais oublié ce que j'avais rencontré jusqu'ici.
Même la douleur de ne pas avoir pu prendre ta main dans la mienne.

J'ai regardé dans la longue-vue pour apprendre une chose inconnue.
J'ai cherché la lumière imperceptible qui illumine les ténèbres.
Je n'ai jamais oublié la douleur que j'ai connue ainsi.
Je cherche encore tout seul la commette dite l'instant.

Plus je grandissais, plus j'avais des choses à dire.
La pile de mes lettres sans destination s'est entassée de plus en plus, elle est sur le point de s'effondrer.
Je vais bien.
Je n'ai pas beaucoup de soucis.
Mais il y a une seule chose qui me tourmente encore.

Sous la pluie inattendue, je n'ai pas pu prendre ta main dans la mienne alors que tu semblais pleurer.

Je n'ai pas réalisé ce que je voyais. J'ai porté de nouveau la longue-vue sur mon dos, j'ai couru le chemin du retour dans les ténèbres silencieuses.
C'est la douleur que j'avais connue à ce moment-là qui me soutient toujours.
Je chasse encore tout seul la commette dite l'instant.

La longue-vue sur mon dos, je cours jusqu'au passage à niveau pour te revoir à deux heures du matin.
Commençons l’observation des astres.
Même si tu ne viens pas deux minutes plus tard, je chasse la commette dite l'instant avec toi.

mercredi 23 août 2017

L'histoire d'ENIGMA ; le décryptage des codes nazis (fin)

De gauche ; Henrik Zygalski, Jerzy Różycki, Marian Rejewski


Toutefois, leur réussite ne se limite pas là.
Marian « Henrik, j’ai découvert une chose intéressante à propos de la structure répétitive. »
Henrik « Comment ça ? »
Marian « Quand deux permutations sont conjuguées si et seulement si elles ont la même structure de cycle, le nombre de cycles de mêmes longueurs sera… »
Henrik « Pair ! Alors l’inverse doit être aussi possible ! Parce que ….. »
Marian « Tout à fait, si on suppose que le nombre arbitraire est a1, l’ordre de a2, a3 sera constitué…. »
Gwido Langer « A, attendez ! Je ne comprends pas du tout ce que vous dites ! »
Rejewski appliqua la loi de la structure répétitive à la théorie des groupes. Il découvrit ‘’Le théorème de Rejewski’’.
Ce théorème servit à déterminer les résultats corrects de manière plus efficace et le temps nécessaire pour le décryptage en fut réduit.

L’orgueil et l’inattention de l’armée allemande qui croyait qu’Enigma était invincible contribuèrent également à leur décodage.
Henrik « Encore une fois la clé du message est ‘’ABCABC’’. D’autres sont aussi ‘’AAAAAA’’ ou ‘’BBBBBB’’. Je trouve ça négligeant. »
Henrik « Mais je comprends que ce soit laborieux puisqu’ils doivent en changer une centaine de fois par jour. »
Henrik « …… »
Marian « …… »
Henrik « …..Ah. »
Marian « Oui, c’est ça. En fait, ça peut nous servir. »
Marian « Quelle est la clé du message la plus fréquente d’aujourd’hui ? »
Henrik « Euh, c’est ‘’BOYLLQ’’. »
Marian « Décryptons le message en supposant que c’est ‘’ABCABC’’ à la base. »
Marian « Si nous réussissons, nous aurons de la chance ! »
 En combinant ce moyen de détermination et du théorème de Rejewski, le décryptage d’Enigma fut encore plus simple.

Henrik « Marian, j’ai aussi inventé un nouveau moyen de décryptage ! »
Marian « C’est vrai ? »
Henrik « Oui, on utilise ces six feuilles perforées. »
Henrik « À partir des caractères que l’on voit à travers ces trous, on peut restreindre la possibilité. »
Henrik « L’avantage de ce moyen, c’est que l’on peut totalement ignorer le câblage du disque d’entrée. »
Marian « Oh ! Ça doit être pratique ! C’est quand même dur de prendre compte des centaines de milliards de combinaisons. »

 Non seulement Rejeswki mais aussi grâce à l’ingéniosité de Zygalski et des membres du bureau, en fin de compte, ils pouvaient décrypter soixante-dix pour-cent des cryptogrammes.
Rétrospectivement, Rejewski dit qu’ils auraient pu déchiffrer quatre-vingt-dix pour-cent s’il y avait eu un peu plus de main-d’œuvre.

Marian « Ah ! La troisième Bombe est en panne ! Jerzy, répare-la, s’il te plaît ! »
Jerzy « Entendu ! »
Henrik « Oh ! Je reçois trop de messages ! Quelqu’un peut-il m’aider ? »
Marian « J’arrive tout de suite ! »
Un membre « Ohé ! La cinquième Bombe est aussi en panne ! »
Marian « Ah merde ! Alors qu’on l’a réparée juste la semaine dernière. Bon, on va réessayer ! »
Gwido Langer « ……. »
Gwido (Hi, hi. Ils travaillent bien.)
Gwido (J’avais raison de ne pas leur avoir donné de ‘’liste de clés du jour’’.)


Il y a plusieurs mois….

Gwido « Ha ! C’est, c’est la liste de clés du jour que nous convoitions tant ! »
Son supérieur « Ouais, c’est un cadeau de la part de la France. »
Gwido « Avec ça…..ils n’auront plus rien à faire. »
Son supérieur « Bon. Ils devront quand même continuer le décryptage, en revanche ils auront une charge de travail moindre que maintenant. C’est clair. »
Gwido « …….Je vous remercie. Nous l’utiliserons avec plaisir. »
Son supérieur « Bonne continuation, Commandant Langer. »
Gwido « ……. »
Gwido (Avec cette liste de clés du jour, ils n’auront plus besoin de travailler comme des bêtes……)
Gwido (Si je pensais vraiment à eux, je devrais leur donner cette liste…….mais il y a une seule chose qui m’inquiète.)
Gwido (Au cas où nous n’en aurons plus, comment ferons-nous ? )
Gwido (Un jour, nous ne pourrons plus obtenir de liste. Si on entre réellement en guerre, l’espionnage sera beaucoup plus difficile.)
Gwido (En bref, un jour nous serons obligés de décrypter sans liste de clés du jour…..)
Gwido (………)
Gwido (…….Je suis désolé, mais il faut que je la cache dans un tiroir.)
Gwido (Mon devoir, c’est de les exercer au décryptage en parant au danger qui s’approche. )

————————————————

Gwido (Les Bombes, les feuilles de Zygalsky, tous les autres moyens de décryptage….)
Gwido (Toutes ces idées résultant de leurs efforts ne seraient pas nées si je leur avais donné la liste de clés du jour.)
On pourrait considérer que cette décision du Commandante Langer contribua au développement de la capacité de décryptage de Rejewski et de ses collègues.

Ils purent inventer de nouvelles méthodes de décryptage car ils consacraient sans répit toute leur énergie au décodage d’Enigma.


 Mais la réalité était atroce.

 En 1938…

Marian « Qu’est-ce qu’il y a ? Je n’arrive pas à décrypter avec les Bombes. »
Henrik « ……Mes feuilles ne marchent pas non plus. »
Marian « Je, j’ai un mauvais pressentiment. »
Henrik « L’armée allemande a changé à nouveau de moyen ? »

Gwido « C, c’est pas vrai ! »
Marian « Qu’y a-t-il ? Commandant. »
Gwido « …..Deux rotors supplémentaires ont été ajoutés à Enigma. »
Marian « Eh ? »
Henrik « Mais non…..! »
Jusqu’ici le nombre de rotors était de trois. Cette fois, le quatrième et le cinquième rotor furent ajoutés.
P(5,3)=543=60 ; la combinaison des positions des rotors fut multipliée par dix.

Marian « ……A, alors, installons soixante Bombes ! Ainsi, on pourra...... »
Gwido « C’est impossible….Tu dois déjà connaître le budget annuel du Biuro Szyfrów. »
Gwido « L’installation de soixante Bombes coûtent quinze fois plus que le budget initial du bureau. L’armée polonaise n’a pas assez d’argent. »
Gwido « De plus, comment tu peux gérer ce nombre de Bombes ? Même aujourd’hui, tu es occupé à les réparer et tu arrives à peine à les gérer. »
Marian « …….. »
Marian « Henrik ! »
Henrik « Je devrais créer dix fois plus de mes feuilles….., Mais j’aurai besoin de beaucoup de temps pour ça. »
Henrik « En plus, de toute façon nous devons déterminer la connexion du quatrième et cinquième rotor. Nous avons besoin d’informations sur l’armée allemande. »
Gwido « D’accord…, je vais en discuter avec mon supérieur. »
Gwido (C’est le moment d’utiliser la liste de clés du jour !)


Gwido « P, pourquoi !? Pourquoi l’espion refuse le contact avec la France !? »
Son supérieur « Aucune idée….Peut-être que le contrôle est renforcé. Je n’en sais rien. »
Son supérieur « Je suis désolé, je ne peux plus obtenir de liste de clés du jour. »
Gwido « C, ce n’est pas vrai ! »
Gwido « Bon sang ! Pourquoi je ne peux pas l’obtenir quand j’en ai vraiment besoin ! »


 Un mois plus tard, l’armée allemande décida l’installation de quatre prises supplémentaires.
 Par conséquent, le nombre d’alphabets échangeables du disque d’entrée fut dix de six.
 Maintenant le nombre des rotors passa de trois à six, les prises furent dix de six. À première vue, cela ne semblait pas être un grand changement….
Mais la combinaison de la fixation de base devint astronomique ; 158962555217826360000.
 Devant ces chiffres, les membres du Biuro Szyfrów étaient impuissants.
 Rejewski et ses collègues avaient été appelés afin d’affronter ‘’les chiffres énormes’’ mais c’étaient également ‘’les chiffres énormes’’ qui les vainquirent.

 En 1939, le premier septembre, commença l’invasion de l’armée allemande en Pologne.

Gwido « Êtes-vous prêts ? »
Marian « ……. »
Henrik « …….. »
Gwido « Nous devons quitter immédiatement le pays. »
Marian « Commandant Langer…… »
Marian « À, à quoi bon a servi ce que nous avons fait jusqu’ici ? »
Gwido «…… »
Marian « Nos travaux n’ont servi à rien quand on en a eu vraiment besoin…… »
Marian « Alors que le décryptage aurait dû servir à éviter cette situation. »
Marian « Tout ce que nous avons fait était en vain…… »
Gwido « C’est faux, Rejewski. »
Gwido « Vos travaux ne sont pas vains. »
Gwido « Parce qu’ils ont été transmis à deux nations. »
Marian « …….Eh ? »
Gwido « Quand nous ne pouvions plus décrypter, j’ai eu une idée. »
Gwido « Dans la Pologne qui manque de matériel, on n’a pas pu réaliser toutes vos idées. »
Gwido « Mais je me suis demandé, si ce n’était pas possible dans des grands pays comme l’Angleterre et la France… »
Gwido « J’ai donc invité les officiers du service de renseignement de ces deux nations à Varsovie. Je leur ai confié tout le fruit de nos travaux. »
Gwido « Ils étaient tout étonnés, que ce soit un petit pays comme la Pologne qui ait maîtrisé Enigma.
Gwido « À l’aide de nos informations, ces deux nations rétabliront une méthode plus stable du décryptage d’Enigma. »
Gwido « Permettez-moi de vous le répéter. Aucun de vos travaux n’a été vain.
Gwido « Le fruit de tous vos efforts sera hérité dans un nouvel endroit. »
Gwido « Les jours où vous transperciez des cryptogrammes du regard pendant des heures, les jours où vous écriviez des formules mathématiques jusqu’à ce que les tables soient noires… »
Gwido « Jusqu’à aujourd’hui, aucun moment n'aura été futile. »
Marian « ……. »
Henrik « ……. »
Gwido « ……Bon, partons maintenant. Avant que l’armée allemande ne vienne ici. »
Marian, Henrik « Entendu. »

 La même année, le 6 octobre, la Pologne tomba sous la domination de l’Allemagne.
 Pour cette raison, la France et l’Angleterre déclarèrent la guerre à l’Allemagne.
 C’était le début de la Seconde guerre mondiale.

mardi 22 août 2017

L'histoire d'ENIGMA ; le décryptage des codes nazis (5)

Marian « ‘’La clé du jour’’ et ‘’la clé du message’’……On ne peut pas sous-estimer l’armée allemande. »

Biuro Szyfrów a connu ce nouveau moyen grâce aux informations reçues par la France. 

Henrik « On comprend maintenant pourquoi certains alphabets ont des combinaisons. Le premier et le quatrième caractère, le deuxième et le cinquième caractère, le troisième et le sixième caractère sont en réalité les mêmes. »
Marian « Mais nous n’avons encore rien achevé. Il faudrait déterminer la clé du jour à partir de ces combinaisons. »
Henrik « J’ai créé la liste du premier et le quatrième caractère. »
Cette liste est appelée ‘’La liste 1-4’’. Il existe aussi la liste 2-5 et la liste 3-6.
Henrik « Même si on connait toutes les combinaisons, on ne peut plus avancer d’ici. Il faudrait qu’on découvre une autre chose à partir de cette liste pour le décodage. »
Marian « Une autre chose…… »


Plusieurs mois plus tard……

Marian « Je ne comprends plus rien. J’ai mal à la tête…… »
Henrik « De plus, cette liste change chaque jour, je ne peux plus suivre…… »
Marian « Hum, en l’occurrence, il faudrait revenir au début. Souvenons-nous du jour où nous avons trouvé ces rapports.
Henrik « Oui. Le jour où tu étais très enchanté de découvrir que quand le premier caractère est O, le quatrième caractère est N. »
Marian « J’avais aussi dit que quand le premier caractère est J, le quatrième caractère est O, quand le premier caractère est N, le quatrième est J. »
Marian « Euh ? »
Marian « Quand le premier caractère est O, le quatrième caractère est N…… »
Marian « Quand le premier caractère est N, le quatrième caractère est J…… »
Marian « Quand le premier caractère est J, le quatrième caractère est O…… »
Henrik « Si le premier caractère est O……Ah ! »
Henrik « Ils se répètent …… ? »
Marian « En effet. Les trois caractères O, N, J se répètent. »
Marian « C’est possible que d’autres alphabets se répètent aussi…..Examinons toutes les répétitions de la première liste 1-4 ! »
Henrik « Entendu ! Je vais en faire la liste ! »

Les alphabets qui se répètent ;
     ·      AMRIKA (5 caractères)
·      BDUFB (4 caractères)
·      CGPHEC (5 caractères)
·      JONJ (3 caractères)
·      LZWL (3 caractères)
·      QTSXYVQ (6 caractères)

Marian « Il semble que la liste 2-5 et la liste 3-6 ont aussi une structure répétitive qui est toutefois différente de celle de la liste 1-4. »
Marian « J’ai créé également une autre liste de répétition avec la liste 1-4 d’un autre jour. Celle-ci est aussi différente que celle de la première liste 1-4. »
Henrik « La répétition change chaque jour……C’est presque évident que cette structure répétitive change selon la clé du jour. »
Marian « ……’’Change selon la clé du jour’’ ? »
Marian « Cela veut dire qu’on peut déterminer la clé du jour à partir de ces listes de répétition……. »
Henrik « Eh ! »
Marian « Parce que cela veut dire que ‘’La clé du jour’’ et ‘’la structure répétitive’’ se correspondent l’une et l’autre. »
Marian « Alors, c’est possible de déterminer ‘’la clé du jour’’ à partir de ‘’la structure répétitive’’ ! Hein ! »
Rejewski a trouvé dans ces structures répétitive une amorce pour déterminer la clé du jour.
Comme un inspecteur identifie un criminel à partir d’une seule empreinte digitale, il a cru qu’il pourrait déterminer une clé du jour à partir d’une seule structure répétitive.


Henrik « Mais, mais le nombre des combinaisons des clés du jour atteint dix milliards. »
Henrik « Crois-tu vraiment qu'on peut toutes les examiner une par une ? »
Marian « ……. »
Marian « Je l’avais oublié…….Le temps qu’on les examine, l’univers aura disparu. »
Le nombre de dix milliards neutralise toutes les attaques par force brute. Ce fait était assez accablant pour les décourager.
Mais Rejewski ne pouvait pas renoncer à l’idée de décrypter à partir de la structure répétitive.
Marian « Une structure qui correspond à une clé du jour…..Dans le domaine du chiffre, il n’y a pas d’information plus utile que ça. »
Marian « Il doit forcément exister......un moyen de déterminer la clé du jour avec cette structure répétitive…… »
Henrik « Si on pouvait maîtriser le disque d’entrée, ce serait plus simple…..Mais même la combinaison des câblages du disque d’entrée est d’environ cent milliards »
Marian « Dès maintenant, je n’ai plus aucun espoir…… »
Marian « Mais par exemple, s’il n’y avait pas de disque d’entrée, ce serait combien ? »
Henrik « Environ cent mille. Ce nombre n’est pas impossible à gérer sans machine. »
Marian « Ah bon…… »
Marian (Le rôle du disque d’entrée est d’échanger des alphabets…et rien de plus.)
Marian (Le véritable problème, c’est le nombre énorme de combinaisons. Ce qui complique réellement Enigma, ce sont plutôt les rotors. )
Marian (Échanger…… ? Peut-être……)
Marian « ! »
Henrik « Marian ? Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu retires les prises du disque d’entrée ? »
Mairan « J’ai une petite idée. »
Marian « Bon, j’ai créé deux répétitions. Il y en a aussi d’autres, mais on commence d’abord par là.»

AUFHKWA
BNMB

Henrik « La répétition de six caractères et celle de trois caractères. »
Marian « Ensuite, on connecte N et U, F et M avec des prises. »
Marian « Et hop ! »

ANMHKWA
BUFB

Henrik « Ah ! Les caractères qu’on a liés se sont remplacés ! »
Marian « Oui ! Le câblage du disque d’entrée échange seulement la position des caractères. Le nombre de caractères dans une structure répétitive ne change pas ! »
Marian « En bref ! Si on fait attention ‘’au nombre de caractères dans une structure répétitive’’, on n’a pas besoin de penser au câblage ! »
Marian « Maintenant, on peut déterminer la disposition et la fixation des rotors ! »
Marian « Faisons immédiatement la liste des structures répétitives et des fixations des rotors ! »
Henrik « Mais, attends ! C’est vrai qu’on pourrait déterminer la fixation des rotors, mas comment pourrait-on connaître le câblage du disque d’entrée ? »
Marian « Ne t’inquiète pas ! »
Henrik « Eh ? »
Marian « Je t’expliquerai plus tard. Maintenant la création de la liste est plus importante ! »
Henrik « D, d’accord…… »

 La fixation des rotors est de A-A-A jusqu’à Z-Z-Z.
La disposition des rotors est de 1-2-3 jusqu’à 3-2-1.
 L’équipe de Rejewski a examiné toutes les structures répétitives depuis la première fixation dont le nombre des combinaisons était de 105456.
 Ce travail a nécessité d’énormément d’efforts. Ils ont mis un an pour achever cette liste.


Marian « Enfin…..enfin, nous avons fini. »
Henrik « C’était long……C’était très long, Marian….. »
Marian « Mais…..notre travail doit mériter le temps qu’on lui a consacré. »
Marian « Alors……maintenant essayons de décrypter le message d’aujourd’hui avec notre liste. »
Henrik « Oui……Cherchons d’abord la structure répétitive du message d’aujorud’hui. »
Henrik « Il y a une répétition de 5 caractères et trois répétitions de 7 caractères dans la liste 1-4. »
Marian « 1-4 (5, 7, 7, 7) ……et ensuite ? »
Henrik « Trois répétitions de trois caractères dans la liste 2-5. Et…… »
Marian « Hum……. »
Marian « Enfin, c’est ça ! »

1-45,7,7,7
2-53,3,3,5,6,6
3-63,5,9,9

Marian « Et la fixation des rotors qui correspond à cette structure répétitive est…… »
Marian « J’ai trouvé ! La disposition des rotors 1-2-3, la fixation des rotors H-D-X ! »
Henrik « Au moins nous avons réussi la première étape…..Alors mettons la machine à cette fixation. »
Marian « Au final, nous devons déterminer le câblage du disque d’entrée. »
Henrik « Oui, avec ton moyen, on réussira. »
Marian « Merci….alors….. »


Quelques heures avant…

Henrik « Retirer toutes les prises ? »
Marian « Tout à fait. Et on entre le cryptogramme entier avec la clé du jour. »
Henrik « Mais c’est impossible de le décrypter tant qu’il y a le disque d’entrée….. »
Marian « Réfléchis bien. Le rôle du disque d’entrée, ce n’est que l’échange de caractères liés. »
Marian « Donc, si les rotors sont correctement fixés, il y aura forcément quelques mots compréhensibles. »
J’avais expliqué que l’on utilise la clé du jour uniquement pour crypter la clé du message. Toutefois l’armée allemande cryptait éventuellement un message avec une seule clé du jour en cas d’urgence.

———————— 

Marian « Non, ça marche pas……ça marche pas non plus…… »
Marian « ! »
Marian « Henrik ! Regarde ça ! C’est ce que j’ai restitué sans disque d’entrée ! »
Henrik « C’est…… »

BELRIN

Henrik « C’est….. »
Marian « Oui, ça doit être ‘’BERLIN’’ à la base. »
Marian « Par ce mot, on comprend que ‘’L’’ et ‘’R’’ sont liés, ‘’B’’, ‘’E’’, ‘’I’’, ‘’N’’ ne le sont pas. »
Marian « Si on répète ça, en fin de compte, on pourra identifier toutes les combinaisons de six caractères, qui sont liées sur le disque d’entrée. »

 Sans affronter directement les dix billiards de combinaisons, Rejeswki a séparé les problèmes par le disque d’entrée et les rotors, il a choisi de trouver une solution pour chacun de ces éléments.
 Ce moyen lui a permis de réduire les combinaisons possibles à 105456, finalement il a réussi à neutraliser le disque d’entrée qui était un grand obstacle.

Marian « ……. »
Henrik « …….. »
Marian « ‘’BWEBWE’’, ‘’ABCABC’’, ‘’KUTKUT’’, ‘’VERVER’’…… »
Marian « On arrive à décrypter tous les cryptogrammes de six caractères……! »
Henrik « Ah……. »
Henrik « HOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! On a enfin vaincu Enigma ! »
Marian « On a gagné ! Dès cet instant, on peut avoir toutes les informations confidentielles de l’armée allemande ! »
Marian « Ahahahahahaha ! Je ne peux plus m’arrêter de rire ! »

 En 1933, le bureau du chiffre de la Pologne a réussi le décryptage d’Enigma.
 C’était le moment où les codes secrets invincibles furent dévoilés pour la première fois.


Marian « La clé du jour d’aujourd’hui est ‘’3-1-2’’ et ‘’M-W-C’’. »
Henrik « Entendu. Alors, je positionne la machine sur ça…… »
Henrik « Bon, j’ai déterminé le câblage du disque d’entrée. »
Marian « Alors, décodons la clé du message….. »
Henrik « Avec cette clé, on décrypte ensuite les cryptogrammes…… »
Marian « Hum…..il semble que rien ne se passe comme d’habitude. Tant mieux pour nous ! »
Henrik « On n’a plus besoin de craindre les mouvements de l’ennemi. Je suis content. »
Marian « Vu qu’avant nous craignons tous les jours une attaque-surprise de l’armée allemande. »

 Grâce à la découverte du procédé de décryptage d’Enigma, la tension de l’armée polonaise envers l’étranger se détendit.
 Le fait que l’Allemagne ne pouvait plus surprendre la Pologne était un grand soulagement pour eux.
 À ce moment-là, l’Allemagne ne s'était pas encore rendu compte de la fragilité du cryptogramme de six caractères, toutefois elle n’était pas un adversaire si facile.


En 1937...

Jerzy Rózycki « Écoutez, tout le monde ! »
Henrik « Qu’est-ce qu’il y a ? »
Marian « Jerzy ? Qu’y a-t-il ? »
Jerzy « L’Allemagne……a changé de moyen de cryptographie…. »
Jerzy « La liste ne marche plus…… »
Marian « Eh ? »
Henrik « Ce n’est pas vrai ! »

L’armée allemande changea de réflecteur et leur liste ne correspondait plus à la nouvelle cryptographie.

Henrik « C’est pas vrai…..Alors, nous devons créer de nouveau une nouvelle liste de correspondances ?
En mettant un an ? C’est impossible ! »
Marian « Calme-toi, Henrik ! Il doit y avoir quelque moyen ! »
Henrik « Mais…..on ne peut rien faire sans notre liste actuelle. »
Marian « Hum…. »
Marian (Créer de nouveau une liste de correspondances…...Mais non, ce n’est pas possible. La première raison, c’est que nous n’avons pas le temps. Mais c’est surtout parce que si une telle chose nous arrive une deuxième fois, nous devrions en créer encore une.
Ne tombons pas dans les mêmes errements ! Il faut chercher un moyen qui permette de décrypter quel que soit leur moyen d’envoi.)
Marian (Heureusement qu’ils utilisent toujours les cryptogrammes de six caractères. Il doit y avoir quelques failles.)
Marian « L’homme est-il inférieur à la machine ? »
Henrik « Évidemment. La vitesse de calcul est déjà insurmontable. »
Marian « Hi, hi, hi…..C’est ça. »
Henrik « ……Qu’y a-t-il ? Marian ? »
Marian « Que je suis idiot ! Pourquoi n’ai-je pas réalisé une chose si simple ? »
Marian « L’homme ne peut surmonter la machine dans le domaine de la vitesse de calcul. En vrai, l’ennemi de la machine n’est pas l’humain. »
Marian « Œil pour œil, dent pour dent. Une machine pour une machine. »

Henrik « Une machine…..? »
Marian « Henrik, tu m’as dit, ‘’ La vitesse de calcul est déjà insurmontable.’’….. »
Marian « On peut dire la même chose pour ‘’le décryptage’’, n’est-ce pas ? »
Marian « Créons immédiatement une machine de décryptage. »
Marian « Je ne peux plus laisser les messages de l’armée allemande tels quels. »
Marian « Je ne veux plus jamais éprouver la peur d’être attaqué. »
Henrik « Marian…… »
Henrik (C’est vrai….il a tout à fait raison. Quand j’y pense, Marian a toujours été comme ça.)
Henrik (Il a établi la théorie de décryptage à partir d’une petite découverte et il nous a donné l’espoir.
Même à cet instant, il persévère pour que la Pologne ne soit plus envahie par l’Allemagne…… )
Henrik (Mais moi, qu’est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce que je pouvais faire ? »
Henrik (Tout ce que je faisais, c’était de lui dire des choses décourageantes… )
Henrik (Mais, moi….)
Henrik « Marian, tu m’as dit, ‘’L’homme est inférieur à la machine’’…..ou c’est moi qui t’ai fait le dire.»
Henrik « Rappelons que ce sont nos propres forces qui ont maîtrisé Enigma. Donc…., euh…… »
Henrik « Je veux dire, l’homme…euh, non, je veux dire que tu n’es pas inférieur à la machine. »
Marian « ……Merci. »
Marian « Bien sûr que je ne pense pas que l’homme soit inférieur à la machine. »
Marian « Comme tu m’as dit, la machine n’a pas en effet d’inspiration mais….. »
Marian « Ce que nous avons et que la machine n’a pas et ce qui est notre moteur du décryptage, c’est ‘’la peur’’. »
Henrik « ……C’est vrai. »
Henrik « ……Tu m’as dit, ’’ Je ne veux plus jamais éprouver la peur d’être attaqué.’’ Mais c’est un sentiment que tout le monde partage. »
Henrik (La machine manque de conscience du danger, mais nous, l’humain, non, Et nous pouvons changer cette conscience en forces.)
Henrik (Nous ne perdrons jamais contre la machine. L’armée allemande, ne pense pas que tu puisses nous échapper par un simple changement de moyen d’envoie…… !)

 Ainsi, l’équipe de Rejewski inventa l’instrument électromécanique ‘’Bombe’’.
 L’origine de ce nom est incertaine, mais selon certains, il viendrait du nom d’une glace que Rejewski mangeait souvent.
 C’était une machine qui déterminait la fixation des rotors correcte parmi 17 567 combinaisons en essayant toutes les possibilités une par une. 
 Étant donné que la combinaison des dispositions possibles des rotors était six, six machines furent installées. Cet essor leur permit de décrypter de nouveau Enigma.