dimanche 20 août 2017

L'histoire d'ENIGMA ; le décryptage des codes nazis (1)



En 1929, à la faculté des mathématiques de l’Université Poznan, en Pologne.

Un camarade « Salut, Marian. Tu vas bien ? »
Marian « Oui, je vais bien et toi ? Qu'est-ce qu'il y a ? »
Un camarade « En effet, Professeur Krygowski m’a dit qu’il voulait discuter avec toi. »
Marian « Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il a à me dire ? »
Un camarade « Je n’en sais rien. »
Marian « Bon, d’accord. Merci en tout cas. Salut ! »


Marian « Bonjour, professeur. »
Professeur « Bonjour, Rejewski. Je suis content de te voir. Assieds-toi là. »
Marian « Au fait, professeur, vous avez peut-être quelque chose à me dire ? »
Professeur « Hum, oui. En fait, une chaire sur le décodage aura lieu à cette université. Et Rejewski, ne voudrais-tu pas y participer ?»
Marian « Une chaire……sur le décodage ? Mais pourquoi à cette université ? »
Professeur « Il y a une histoire compliquée…….Mais c’est en rapport avec la vie ou mort de la Pologne. »
Marian « La vie ou la mort de la Pologne ? Pourriez-vous m’expliquer ? »
Professeur « Comme tu le sais, la guerre précédente a été perdue par l’Allemagne. Poznan où nous sommes maintenant fait partie du territoire polonais suite à leur défaite.
L’une des causes principales de la défaite de l’Allemagne, c’est le fait que les informations confidentielles de leur armée étaient partagées entre les Alliés.
C’est-à-dire, les codes secrets de l’Allemagne étaient décryptés sans aucun problème par les excellents décrypteurs des Alliés, avant et après la guerre.
Cependant, à partir d’un jour de l’année 1926, petit à petit, des chiffres insolubles sont apparus.
Depuis lors, le nombre de tels cryptogrammes augmente de jour en jour, maintenant, nous n’arrivons plus à déchiffrer la plupart de leurs codes secrets……
Mais évidemment, les Alliés ont fait tout ce qu’Ils pouvaient. L’analyse des fréquences des caractères, attaque par force brute, la cryptanalyse linéaire, la cryptanalyse différentielle, on a tout essayé mais le résultat est vain.
En ce moment, l’Allemagne est très affaiblie. La guerre est finie et j’imagine que les gens sont tous soulagés. D’après ce dont j’ai entendu parler, les autres nations n’investissent plus suffisamment dans le décryptage.
Mais la situation est différente en Pologne. Nous venons de gagner notre indépendance, si bien que le pays n’est pas stable.
En l’occurrence, il est possible que notre pays voisin, l’Allemagne tente de reconquérir la Pologne. Effectivement, nous avons signé un pacte de non-agression….mais c’est l’Allemagne, il faut s’en méfier.
La Pologne doit toujours saisir les informations de l’Allemagne entre ses mains. Pour que nous puissions agir immédiatement au cas où ils nous attaqueraient par surprise. »
Marian « Je vois, professeur. »
Marian « C’est-à-dire, cette chaire est-elle pour recruter des personnes compétentes ? »
Professeur « En bref, c’est oui. Pourtant l’organisateur est le département de la cryptographie de l’armée et pas moi. Comme ils m’ont dit ‘’des gens doué pour la théorie mathématique’’, je leur recommande les étudiants excellents de la faculté des maths. »
Marian « Je comprends votre situation. Si je peux contribuer à la Pologne, j’y participerai avec plaisir ! »
Professeur « Merci. Je suis ravi d’entendre une bonne réponse de ta part. Bon courage, jeune homme. »


Le premier jour de la chaire…

Henrik Zygalski « Marian ! Salut ! »
Marian « Henrik ! Tu suis aussi ces cours ? »
Henrik « Oui, le professeur m’a demandé, ‘’Ça ne t’intéresse pas ? Zygalski ?’’. Toi aussi ? »
Marian « Oui, c’est tout à fait la même chose. En tous cas, Je suis content que tu sois là aussi. »
Henrik  « Moi aussi. Mais au fait, pourquoi ont-ils organisé cette chaire à la faculté des maths ? »
Marian « Qu’est-ce que tu veux dire ? »
Henrik « En vrai, le décryptage, c’est le domaine des linguistes ou des hommes de lettres. Et nos études n’ont rien à voir avec ça…… »
Marian « Je ne comprends pas ce que les gros bonnets pensent. Peut-être qu’ils se sont dits que les mathématiques pourraient être utiles pour le décodage. »
Henrik « Peut-être. »
Marian « Mais il y a aussi une chose qui m’intrigue. Pourquoi donnent-ils des cours à cette université ? Il y a des facs plus fortes en maths qu’ici. »
Henrik « D’après le prof, c’est parce que beaucoup d’étudiants d’ici maîtrisent l’allemand. Vu qu’avant la guerre, cette région appartenait à l’Allemagne et la plupart des habitants parlent allemand. 
Marian « Je vois……Tu as raison. »

Le chargé de cours « Je vous remercie d’être venu à ce cours. Moi, je m’appelle…… »
Marian « Ah, le cours commence. »
Henrik « Reparlons-en plus tard. »

Personnel A du département de cryptographie « ……Ainsi, tous les cours se sont terminés.
Personnel B du département de cryptographie « Et ça s’est passé comment ? »
Personnel C du département de cryptographie « Parmi vingt participants, trois ont réussi à terminer cette chaire. Jerzy Rózycki, Henrik Zygalski, Marian Rejewski. »

 Trois ans plus tard, le bureau du chiffre du renseignement militaire polonais, Biuro Szyfrów a officiellement recruté ces trois jeunes hommes. 

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