Avant de venir au Japon, j’ai
emprunté à la BNU « La Possibilité d’une île » de Michel Houellebecq. J’ai lu
les premiers chapitres avec plaisir. Le héros est un peu déprimé comme
d’habitude, mais il y a des éléments humoristiques qui me font sourire. La
plupart du temps, ce long roman de 485 pages parle de la société humaine et de
sexe. Mais au fur et à mesure que je lisais, je m’en suis lassé, et finalement,
j’ai abandonné la lecture. Je ne peux pas suivre cette observation sombre de la
société humaine et la réflexion sur la vie sexuelle des hommes pendant plus de
400 pages. De plus, comme le héros a des traits communs avec l’auteur, en lisant,
le visage de Michel Houellebecq traverse plusieurs fois mon esprit. Quand le
héros couche avec une rédactrice, son visage est remplacé par celui de l’auteur
à mon insu. D’ailleurs, ce livre est parsemé de soulignage. Un idiot qui l’a
emprunté avant moi a souligné ses passages préférés tels que « ‘’Tu pourrais faire un peu
de tourisme sexuel…proposai-je. À Cuba, il y en a qui sont très gentils.’’ Elle
sourit, hocha la tête. ‘’On préfère les pédés soviétiques…’’dit-elle d’un ton
léger (…) » ou bien « Mais celui qui aime quelqu’un pour sa beauté, l’aime-t-il
? Non : car la vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu’il ne
l’aimera plus ».
Ce qui est bizarre, c’est que parfois
il y a aussi des croix et des points d’exclamation sur certaines pages. Je ne
comprends pas trop, mais j’imagine que l’adepte de ce livre avait son propre
critère qui le faisait distinguer entre le soulignage, la croix et le point d’exclamation.
En revanche, j’ai déjà terminé «
Chronique d’une mort annoncée » de Garcia Marquez et « Le vicomte pourfendu »
d’Italo Calvino que Pauline m’a offert. Les deux livres qu’elle m’a donnés,
celui-ci et « Locus Solus » sont très bizarres et surréaliste. Dans le premier,
un vicomte est pourfendu par un canon. Une moitié est très méchante et l’autre
moitié est très gentille. Je n’ai pas encore avancé dans le dernier, mais selon
le synopsis : « Martial Canterel, scientifique et inventeur, invite ses
collègues à visiter son domaine – une villa et un grand parc – appelé ‘’Locus
Solus’’. Ils y découvrent des créations complexes et étranges, dont un énorme
diamant de verre rempli d'eau et contenant une danseuse, un chat sans poil, et
la tête encore vivante de Danton ». J’ai un peu commencé à m’inquiéter. Quelle
image Pauline a-t-elle de moi ?
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