Aujourd’hui,
c’était « le jour du buffle du milieu de l’été » selon le calendrier japonais.
C’est le jour où les Japonais mangent de l’anguille. Il y a plus de deux cents
ans, un savant qui s’appelle Gennai Hiraga a commencé à dire aux gens : «
Mangeons de l’anguille au beau milieu de l’été pour supporter la chaleur.
Mangeons de l'anguille. Hé, la belle ! Ça te dit de manger de bonnes anguilles
avec moi ?», et cette coutume, qui dure jusqu’à aujourd’hui, s’est répandue
dans tout le Japon, un véritable cauchemar pour les anguilles.
Depuis
quelques années, le prix des anguilles ne cesse d’augmenter au Japon. Aujourd’hui,
un bol d’anguille coûte au moins trois mille yens car cette créature est en
voie de disparition. En gros, il y a deux raisons à cela : les Japonais en
consomment trop et l’élevage des anguilles est très difficile. Le jour du
buffle, les patrons de restaurants d’anguille se frottent les mains. Les
anguilles sont terrifiées.
Je
n’avais pas particulièrement envie de manger de l’anguille car je pense qu’il
faut se retenir d’en consommer pour la protéger. Mais ma mère a acheté des bols
d’anguille pour le dîner. C’était bon. Mon père qui était couché toute la
journée à cause d’une gastro-entérite en a mangé aussi.
L’anguille
est la nourriture préférée de Monsieur Nakata dans « Kafka sur le rivage » de
Haruki Murakami. « Nakata aime beaucoup l’anguille, mais ce n’est pas quelque
chose qu’on mange tous les jours », dit-il (*Monsieur Nakata parle toujours à
la troisième personne). Si cet animal disparaît un jour, y aura-t-il une note
dans le roman ? « *Anguille : poisson de forme très allongée, à peau visqueuse
et glissante, qui vivait autrefois en eau douce et se reproduisait en mer… »
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