vendredi 13 juillet 2018

Sapporo


 Aujourd’hui, j’ai pris le métro et je suis allé au centre-ville. Le métro de Sapporo a été construit pour les jeux olympiques d’hiver qui ont eu lieu dans cette ville en 1972. Une partie de la ligne Nanboku est aérienne bien qu’il s’agisse d’un métro, car simplement, on n’a pas eu le temps de creuser. Il reste encore dans la ville des traces des jeux olympiques d’il y a plus de quarante ans. Mon école primaire qui a été fermée il y a quelques années avait été utilisée en tant que quartier général des membres du comité des jeux olympiques. Il reste encore des appartements construits pour les participants du monde entier. Aujourd’hui, ils sont occupés par les habitants de la ville.

 Deux choses que j’ai remarquées. D’abord, c’est la tranquillité de la ville. Dans le métro et dans les rues, personne ne parle, ou les gens chuchotent. Dehors, le seul bruit que l’on entend, c’est celui des voitures et des signaux qui sonnent pour les non-voyants. La deuxième chose, c’est qu’il y a que peu de jeunes dans la ville. À Strasbourg, il y a des jeunes partout. À Sapporo, les vieillards qui traînent leurs sacs roulants remplacent les adolescents s’embrassant dans les rues. Toutefois, les vacances n’ont pas encore commencé au Japon. Les écoliers, les collégiens, les lycéens et les étudiants vont tous en cours. Les salariés travaillent pendant la journée. Cependant, on sent le vieillissement de la population du Japon. Quand j’étais écolier, il y avait beaucoup plus de magasins. Il y avait une épicerie, une boutique d’animaux domestiques où j’ai acheté ma tortue qui a seize ans cette année, une librairie et une papeterie gérée par une dame potelée d’un certain âge. Tous ces magasins ont fermé l’un après l’autre. L’épicerie où j’achetais de temps en temps des gâteaux a été remplacée par une entreprise louche qui donne des conférences pour les vieillards. Les bâtiments où se trouvaient la librairie et la papeterie restent vides depuis longtemps, avec l’affiche « À louer ».

 J’ai flâné dans la gare centrale et je suis allé dans un magasin de couleurs d’une chaîne, un peu comme ‘’Hema’’ en France. Rien ne m’intéressait, mais finalement j’ai acheté un petit porte-clef en forme de chat. À la caisse une jeune Occidentale à lunettes faisait la queue l’air inquiète. Je me suis demandé si elle était française. Je lui aurais adressé la parole si quelque chose avait indiqué sa nationalité, mais je n’ai rien dit pour éviter le risque de devoir parler anglais. En hiver, beaucoup d’Australiens viennent à Hokkaidô pour faire du ski, mais Sapporo n’est pas la première destination des touristes européens.

 Il y a deux ans, il y avait des touristes chinois et coréens partout, mais je n’en ai vu que très peu aujourd’hui. Ne viennent-ils plus à Hokkaidô ? Cependant, Sapporo semble s’internationaliser. Dans le métro du retour, j’ai vu deux femmes voilées, indonésiennes ou malaysiennes je ne sais, avec leurs poussettes.

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