dimanche 3 juin 2018

Entrecôte à la sauce forestière


 Vers midi, mon patron est revenu du Qatar. Sans que l’enthousiasme de son voyage s’évapore, l’air passionné, il m’a dit que c’était un pays ultra-moderne et cosmopolite, même beaucoup plus que Tokyo et qu’il faisait quarante-deux degrés, mais que la plupart du temps, on n’avait pas besoin de sortir. Il m’a également dit que sa voisine dans l’avion était une grosse femme noire. Non seulement il était contraint de se faire petit dans sa place exiguë de classe économique, mais aussi cette femme ne cessait de réagir pendant qu'elle regardait des films, en disant : « Oh no ! », ou « Oh my God ! » ou bien « Woah ! » etc.

 Je croyais que je serais occupé à partir de lundi, mais on a appris qu’on n’aura rien à faire jusqu’à mercredi. J’ai un peu commencé à m’ennuyer. J’aimerais être dans l’usine le plus tôt possible. De plus, aujourd'hui mon patron m’a confié la plus grande commission de ma vie, celle d’apporter des produits au Qatar et de les donner à un distributeur japonais ( il me paiera les billets d'avion, l'hôtel et tout ça). Je ne suis jamais allé au Moyen-Orient. À partir d’aujourd’hui, j’arrêterai de me raser la barbe !

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