vendredi 13 janvier 2017

Le hurlement du vent




Je me suis réveillé tout-à-coup à minuit.
J'ai entendu la pluie taper violemment contre la fenêtre.
Ça a sonné comme si quelqu'un frappait à la porte.
Le vent hurlait, ébranlait les arbres et les maison comme s'il était enragé.
Je n'arrivais plus à me rendormir.

J'étais dans un bateau.
J'étais un marin solitaire naufragé.
Personne n'était autour de moi.
J'étais seul.
Les vagues s'acharnaient à avaler mon bateau.

Je me suis enfoui sous mes couvertures.
Le grondement du vent ressemblait à la voix d'un homme.
Une image d'un homme corpulent, souriant d'une manière sinistre est apparue dans mon esprit.
Cette image ressemblait à une vieille photo.
J'ai vu ses gencives étrangement écarlates entre ses dents jaunâtres.
Il s'approchait de plus en plus de moi.
Son sourire grotesque était figé tel un masque.

Ce matin lorsque je me suis réveillé, tout était calme.
Je n'entendais aucun bruit.
J'ai ouvert les volets.
La ville était comme à l'ordinaire comme si rien ne s'était passé la veille.
Malgré le hurlement du vent et la pluie battante, aucun arbre n'était tombé, aucun dégât ne s'était produit.
Puis j'ai vu par la fenêtre un homme essuyer soigneusement un carreau de sa maison.
Il me souriait.

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