Aujourd’hui,
j’avais le partiel de lexicologie. J’avais mal au ventre. Mes mains tremblaient.
Alors que quelques minutes s’étaient déjà écoulées depuis le début de l’examen,
la professeure n’était toujours pas là. Mes camarades bavardaient joyeusement. Deux
filles qui étaient assises derrière moi ont éclaté de rire tandis que je me
demandais si j’allais me suicider en m'ouvrant le ventre. Puis je me suis rendu
compte que passer le partiel était quand même plus facile que de faire sortir
mes entrailles. Pour me changer les idées, j’ai pensé à La charmeuse de
serpents de Rousseau. Quelques
instants plus tard, la professeure est arrivée toute souriante et elle s’est
mise à distribuer le sujet. L'examen était en fait plus facile que je ne le
pensais. J’ai quand même répondu à toutes les questions, mais je ne sais pas si
mes réponses étaient correctes. L’examen est intéressant, car parfois la
réponse qu’on croit juste est fausse et la réponse qu’on donne intuitivement
est correcte.
Même après l’avoir terminé, je n’avais pas le
temps de boire un café car j’ai dû tout de suite passer l’examen de production
écrite en allemand. Au début du semestre, nous avions passé l’examen d’allemand
dans un amphithéâtre vaste. Aujourd’hui, il a eu lieu dans notre salle de cours
habituelle. C’était beaucoup moins stressant que la fois précédente. Lorsque
j’ai commencé à apprendre le français, j’aurais aussi pu choisir l’allemand. Je
me demande parfois ce que je serais devenu aujourd'hui si j’avais pris
l'allemand.
J’ai dit au revoir à la professeure et j'ai
quitté la salle. Comme je voulais me promener un peu, je suis allé à la
médiathèque André Malraux. J’ai monté l’escalier de fer et je me suis rendu à
l’étage dédié à la bande dessinée et à l'art comme d’habitude. J’ai passé
presque deux heures à contempler et choisir des livres. Je me suis demandé si j’allais
emprunter une bande dessinée de Jirô Taniguchi que les Français semblent
apprécier plus que les Japonais, mais je l’ai remise dans l’étagère. Quelques instants
plus tard, j’ai été étonné car j’ai trouvé la BD d’un livre que je suis en
train de traduire en ce moment. Je savais effectivement que ce roman avait une
version BD. Je l’avais déjà lue il y a longtemps, mais je ne savais pas qu’elle
était traduite en français. Je l’ai prise dans ma main et j’ai tourné quelques
pages. Lorsque j’étais venu à la médiathèque la dernière fois, je ne m'en étais
pas aperçu
Finalement,
j’ai emprunté un album de reproductions de Paul Delvaux et d’Edward Hopper. Dans
le bus, j'ai pris plaisir à regarder quelques tableaux représentant des trains
et des gares.
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