mercredi 13 décembre 2017

La charmeuse de serpents






 Aujourd’hui, j’avais le partiel de lexicologie. J’avais mal au ventre. Mes mains tremblaient. Alors que quelques minutes s’étaient déjà écoulées depuis le début de l’examen, la professeure n’était toujours pas là. Mes camarades bavardaient joyeusement. Deux filles qui étaient assises derrière moi ont éclaté de rire tandis que je me demandais si j’allais me suicider en m'ouvrant le ventre. Puis je me suis rendu compte que passer le partiel était quand même plus facile que de faire sortir mes entrailles. Pour me changer les idées, j’ai pensé à La charmeuse de serpents de Rousseau. Quelques instants plus tard, la professeure est arrivée toute souriante et elle s’est mise à distribuer le sujet. L'examen était en fait plus facile que je ne le pensais. J’ai quand même répondu à toutes les questions, mais je ne sais pas si mes réponses étaient correctes. L’examen est intéressant, car parfois la réponse qu’on croit juste est fausse et la réponse qu’on donne intuitivement est correcte.

 Même après l’avoir terminé, je n’avais pas le temps de boire un café car j’ai dû tout de suite passer l’examen de production écrite en allemand. Au début du semestre, nous avions passé l’examen d’allemand dans un amphithéâtre vaste. Aujourd’hui, il a eu lieu dans notre salle de cours habituelle. C’était beaucoup moins stressant que la fois précédente. Lorsque j’ai commencé à apprendre le français, j’aurais aussi pu choisir l’allemand. Je me demande parfois ce que je serais devenu aujourd'hui si j’avais pris l'allemand.

 J’ai dit au revoir à la professeure et j'ai quitté la salle. Comme je voulais me promener un peu, je suis allé à la médiathèque André Malraux. J’ai monté l’escalier de fer et je me suis rendu à l’étage dédié à la bande dessinée et à l'art comme d’habitude. J’ai passé presque deux heures à contempler et choisir des livres. Je me suis demandé si j’allais emprunter une bande dessinée de Jirô Taniguchi que les Français semblent apprécier plus que les Japonais, mais je l’ai remise dans l’étagère. Quelques instants plus tard, j’ai été étonné car j’ai trouvé la BD d’un livre que je suis en train de traduire en ce moment. Je savais effectivement que ce roman avait une version BD. Je l’avais déjà lue il y a longtemps, mais je ne savais pas qu’elle était traduite en français. Je l’ai prise dans ma main et j’ai tourné quelques pages. Lorsque j’étais venu à la médiathèque la dernière fois, je ne m'en étais pas aperçu

 Finalement, j’ai emprunté un album de reproductions de Paul Delvaux et d’Edward Hopper. Dans le bus, j'ai pris plaisir à regarder quelques tableaux représentant des trains et des gares.

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