J’ai passé aujourd’hui l’examen de TD de
linguistique diachronique. Lorsque le professeur nous avait dit au début du
semestre que nous devrions traduire un texte en ancien français, je me suis dit
que c’était impossible de traduire une langue si étrange ressemblant au
manuscrit de Voynich. Au fur et à mesure que je relisais le texte, je
comprenais petit à petit. Et je me suis rendu compte que c’était la même chose
que lorsque j’avais commencé à lire des livres en français. Au début, je ne
comprenais qu’une petite partie. Avec du temps, cette langue pénétrait mon cœur
et elle est aussi devenue ma langue.
Le professeur de ce cours est un homme roux et
petit. Il semble très jeune et aussi petit que moi. Chaque fois que je le
voyais, j’avais l’impression qu’une armure médiévale lui irait bien. J’aime
bien ce professeur. J’ai fait tous les exercices qu’il nous avait donnés. Il me
les a rendus avec des commentaires détaillés. Le seul problème, c’est qu’il
écrivait très mal et son écriture était difficilement lisible pour moi. Pendant
le cours, lorsque je n’arrivais pas à déchiffrer son écriture, j’épiais le
cahier de mon voisin. Il disait souvent « Si vous parlez tous en même temps, ça
n’ira pas ». Ce mot et sa voix sont restés gravés
dans ma tête. Depuis lors, ils font des échos dans mon crâne vide comme des formules magiques quelconques.
Pendant la période de partiel, je me sens
comme si j’étais devenu un âne portant un fardeau sur son dos. Chaque fois
qu’un partiel se termine, mon fardeau devient plus léger. J’aimerais m’en
débarrasser aussitôt et courir jusqu’au sommet de la colline.
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