mardi 5 décembre 2017

Le vent souffle sur les ruines de l'Empire romain

 Je n’avais plus la migraine, mais j’avais mal à la gorge et j’était fiévreuse. Je me souviens que l’année dernière aussi, je suis tombé malade juste avant les partiels. Je pense que cette maladie vient plutôt de mon état psychologique que physique.
J'ai dû passer le partiel de littérature romaine dans cet état. Lorsque je suis entré dans la salle de cours, j’ai été étonné parce ce qu’il y avait beaucoup plus de gens que d’habitude. Les gens qui séchaient toujours le cours étaient venus juste pour passer l’examen.

 Après ce partiel, je suis allé chez le psychiatre, mais j’avais envie de rentrer chez moi me reposer. J’avais de plus en plus mal à la gorge. Ma tête était brûlante comme une batterie surchauffée.

 Dans ma mémoire, le psychiatre avait les cheveux blonds, mais elle était devenue brune. Je lui ai demandé si elle était la même personne que l’autre fois. Elle m’a répondu qu'elle était toujours la même personne. Je lui ai demandé si elle était blonde avant. Elle m’a dit qu’elle a changé de couleur de cheveux. Je lui ai demandé si ses cheveux naturels sont blonds ou bruns, elle m’a dit qu’elle avait les cheveux châtains. Ensuite, elle m’a laissé parler. Toutefois, je ne savais pas quoi dire, alors je me suis tu comme une huître têtue. Elle est restée silencieuse. Ses yeux bleus m’ont effrayé ; je lui ai donc dit que les gens me font peur. Elle m’a demandé pourquoi les gens me font peur. Je lui ai répondu que c'est parce que les gens parlent, et regardent leur interlocuteur dans les yeux, tandis que les chats ne parlent pas et ne regardent pas dans les yeux. Elle m’a dit que le regard est souvent mêlé aux sentiments du locuteur. Je lui ai dit, « Peut-être, mais pas chez moi. Chez moi, le regard et les paroles sont complètement distincts. Je peux rire quand je suis triste. Je peux avoir l’air triste quand je suis heureux. »

 « Clinique de l’Orangerie…Dordogne…Conseil de l’Europe… » Dans le bus du retour, je me suis somnolé. Le tremblement du bus et l’annonce des arrêts étaient agréables. Je me suis demandé si j’allais m’assoupir dans le bus, et ne pas descendre à mon arrêt. 

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