Je n’avais
plus la migraine, mais j’avais mal à la gorge et j’était fiévreuse. Je me
souviens que l’année dernière aussi, je suis tombé malade juste avant les
partiels. Je pense que cette maladie vient plutôt de mon état psychologique que
physique.
J'ai dû
passer le partiel de littérature romaine dans cet état. Lorsque je suis entré
dans la salle de cours, j’ai été étonné parce ce qu’il y avait beaucoup plus de
gens que d’habitude. Les gens qui séchaient toujours le cours étaient venus
juste pour passer l’examen.
Après ce
partiel, je suis allé chez le psychiatre, mais j’avais envie de rentrer chez
moi me reposer. J’avais de plus en plus mal à la gorge. Ma tête était brûlante
comme une batterie surchauffée.
Dans ma
mémoire, le psychiatre avait les cheveux blonds, mais elle était devenue brune.
Je lui ai demandé si elle était la même personne que l’autre fois. Elle m’a
répondu qu'elle était toujours la même personne. Je lui ai demandé si elle
était blonde avant. Elle m’a dit qu’elle a changé de couleur de cheveux. Je lui
ai demandé si ses cheveux naturels sont blonds ou bruns, elle m’a dit qu’elle avait
les cheveux châtains. Ensuite, elle m’a laissé parler. Toutefois, je ne savais
pas quoi dire, alors je me suis tu comme une huître têtue. Elle est restée
silencieuse. Ses yeux bleus m’ont effrayé ; je lui ai donc dit que les
gens me font peur. Elle m’a demandé pourquoi les gens me font peur. Je lui ai
répondu que c'est parce que les gens parlent, et regardent leur interlocuteur
dans les yeux, tandis que les chats ne parlent pas et ne regardent pas dans les
yeux. Elle m’a dit que le regard est souvent mêlé aux sentiments du locuteur.
Je lui ai dit, « Peut-être, mais pas chez moi. Chez moi, le regard et les
paroles sont complètement distincts. Je peux rire quand je suis triste. Je peux
avoir l’air triste quand je suis heureux. »
« Clinique
de l’Orangerie…Dordogne…Conseil de l’Europe… » Dans le bus du retour, je me
suis somnolé. Le tremblement du bus et l’annonce des arrêts étaient agréables.
Je me suis demandé si j’allais m’assoupir dans le bus, et ne pas descendre à mon
arrêt.
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