mardi 25 septembre 2018

''Dernier train pour Busan''


 Je ne me sentais pas bien et j’ai manqué le cours d’anglais de ce matin. Ce n’est pas un mensonge. J’étais malade même si je n’avais pas de fièvre. J’avais un peu mal à la gorge et je toussais. Mais à vrai dire, j’avais eu un petit problème personnel et j’étais chagriné. Après avoir vérifié qu’il était huit heures, j’ai refermé les paupières.
 J’ai passé le matinée à regarder un film de zombie coréen, intitulé « Dernier train pour Busan ». C’est la première fois que je regardais un film coréen. C’était drôle que des gens ressemblant à des Japonais parlaient une langue que je ne comprenais pas. Ce film était d’une excellente qualité et m’a beaucoup plu. Surtout il était beau. Un beau film de zombie est rare puisque les zombies sont forcément sales. Ils attaquent des hommes en faisant jaillir du sang et un liquide organique dégoûtant.
 L’intelligence des zombies du « Dernier train pour Busan » est si basse qu’ils ne peuvent même pas ouvrir une porte. Cependant, ils sont féroces et courent vite. D’ailleurs, j’ai remarqué qu’il est impossible de les neutraliser en leur brisant le cerveau, de sorte que ce sont plutôt des zombies forts que j’aimerais éviter de combattre.
 Je ne parle pas en particulier de ce film, mais quand on regarde beaucoup de films d’horreur, l’introduction suffit pour deviner quels personnages principaux vont mourir. Par exemple, dans les films d’horreur américains typiques, le héros, le plus souvent un garçon ordinaire, ne meurt pas parce que s’il meurt, les spectateurs américains ne sont pas contents. S’ils ne sont pas contents, le réalisateur et le sponsor ne sont pas contents, donc le héros doit survivre. En revanche, un ami au héros, un type robuste, souvent membre du club de football américain meurt très probablement. S’il se moque du héros dans la première partie, son taux de mortalité s’élève à 99 pour-cent. Ce type de personnage a souvent une copine blonde sexy et meneuse. Elle meurt aussi. Un geek et un Noir hilare ont plutôt tendance à survivre, mais pas toujours. Toutefois, les personnes âgées meurent, en entraînant un ou deux personnages. Et s’il y a un shérif dans un film d'horreur, il est là pour être massacré.
 En regardant le film, je culpabilisais de plus en plus de ne pas être allé au cours d’anglais. Je me suis demandé ce que je faisais, assis devant l’ordinateur, tandis que les autres prenaient des notes et posaient des questions à la professeur. Pendant que mes parents pensaient que j’étudias sérieusement à l’université en France, je regardais un film de zombie coréen en disant : « Ah, ce gros, il va mourir », « Regarde derrière toi ! ». Le héros a versé des larmes et moi aussi.
 Dans la soirée, je suis donc allé au cours de dimensions énonciatives. Les Japonais mettent souvent un masque quand ils sont enrhumés. En France, si je portais un masque, les gens penseraient que j’ai une maladie mortelle ou que je suis infecté du virus du zombie. Ça ne me dérange pas de marcher en dispersant le virus de mon rhume dans l’air, toutefois je n’hésite pas à mettre un masque au printemps parce que l’air est contaminé par le pollen qui m’asphyxie et m’aveugle.

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