Aujourd’hui, je suis allé
pour la première fois au cours de FLE. Je suis arrivé en retard comme je
l’avais prévu. La prof m’a dit de me mettre à une table et d’écrire ce que
j’avais fait la semaine dernière. J’ai fouillé dans ma mémoire, mais tout ce
dont je me souvenais, c’est que j’avais dormi. Après que j'ai eu rempli à
moitié la feuille de papier qu’on m’avait donnée, la prof s’est mise à
expliquer le fonctionnement de ce cours. Au début, je l’écoutais sérieusement,
mais comme elle n’en finissait pas, j’ai commencé à m’ennuyer et à penser à
Jean-Jacques Rousseau dont on avait parlé pendant le cours précédant. Un
Jean-Jacques Rousseau qui reçoit des fessées, un Jean-Jacques Rousseau qui
abandonne Le Maître en pleine crise d’épilepsie, un Jean-Jacques Rousseau qui
appelle sa maîtresse Mme de Warens « Maman ». Tout à coup, Jean-Jacques
Rousseau me semblait précieux. J’ai failli appeler la prof maman.
Ensuite,
la prof nous a divisés en trois ou quatre groupes. J’ai été mis avec trois
filles, deux Brésiliennes et une Allemande. Elles étaient toutes en première
année et venaient d’arriver en France. Leur regard passionné et brillant me
permettait de comprendre qu’elles voulaient vraiment faire des progrès en
français. Quant à moi, j’ai pris ce cours comme option parce que ça avait l’air
facil….parce que moi aussi, je voulais progresser en français.
Dans
l’enveloppe rouge que la prof nous avait donnée se trouvaient plusieurs
morceaux de papier sur lesquels différents sujets étaient marqués. Nous devions
discuter brièvement sur chaque sujet. Pour une raison obscure, il y avait
beaucoup de sujets sur l’amour, du genre : « Vous croyez au coup de foudre ? »,
« « Combien de fois êtes-vous tombé amoureux ? », « Qu’est-ce que vous faites
quand vous avez un chagrin d’amour ? », ce qui m’a rendu muet contrairement à
l’Allemande qui était spécialiste dans ce domaine. L'Allemande nous a décrits tous les symptômes de son chagrin d'amour, qu'elle ne mangeait pas, qu'elle pleurait, qu'elle regardait des films sans comprendre l'intrigue. Je me suis inquiété pour elle en me demandant si c'était normal. Lorsque je lui ai dit que je ne ne connais pas l'amour, elle s'est inquiétée pour moi en me demandant si c'était normal. Toutefois, j’ai répondu aux
autres questions de façon humoristique, en essayant de sourire comme un
représentant en lessive, pour ne pas briser l’ambiance joyeuse.
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