Une fille m’a demandé si j’avais
l’intention de me marier un jour. J’étais secrètement content qu’elle me le
demande. C’est une question qu’on m’a déjà posée à plusieurs
reprises, et j’avais soigneusement élaboré ma réponse. Fièrement, je lui ai dit : « Je ne
crois pas. En tenant compte de l’asociabilité et la singularité de ma personnalité
et du fait que je ne suis jamais tombé amoureux de personne, la possibilité que
je me marie est aussi minime que celle qu’un tigre de la forêt se transforme en
beurre en tournant vite ». Et pour rendre ma réponse encore plus plausible,
j’ai cité les noms des maladies sexuellement transmissibles qui me traversaient
l’esprit. « La blennorragie, l’hépatite B, l’herpès, la syphilis, le sida. Je
trouve la syphilis particulièrement charmante parce qu’elle viole finalement le
cerveau …..et toi ? »
« J’aimerais bien me marier parce que
je voudrais porter une robe de mariage », m’a-t-elle dit.
J’ai réfléchi un peu à ce qu’elle m’a
dit. J’ai imaginé une cérémonie de mariage, ses invités, le jeune marié en
smoking blanc et la jeune mariée en robe de mariée, un bouquet de fleurs qui
s’envole dans le ciel et le klaxon de voitures. Puis, je me suis dit de nouveau
que je ne me marierais pas parce que je n’ai pas particulièrement envie de
porter une robe de mariage.
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