dimanche 20 mai 2018

D’où vient une histoire ?


 J’ai écrit une courte histoire intitulée « Le Pianiste sans bras » que je ne montrerais peut-être à personne. J’ai conçu l’histoire à partir du titre (j’aime en fait créer des mots étranges ou qui ne veulent rien dire dans ma tête). « Le Pianiste sans bras » parle d’un pianiste sans bras. Mais pour jouer du piano, on a besoin d’au moins un bras. Dans son état, le pianiste ne peut jouer aucun morceau. De plus le jour du concert approche. Comment s’en sortira le jeune pianiste et pourquoi est-il devenu un pianiste sans bras ? J’ai parlé de cette nouvelle à ma correspondante Pauline. « Il joue du piano avec des dents !? », m’a-t-elle dit. Elle est bizarre.

 C’est une histoire que j’ai écrite par plaisir. En effet, pendant que je l’écrivais, je m’amusais bien. Aujourd’hui, quand je l’ai relue pour modifier certains éléments, ça m'a paru moins bien et j’ai eu l’impression que j’aurais pu l'écrire d'une autre façon (mais je ne sais pas comment). Quand on lit un livre, on a souvent l’impression que ce n’est rien. Quand on essaie d’écrire une histoire, on aperçoit que ce travail est beaucoup plus difficile qu’on ne l’imagine, même si la mienne n’est pas grand-chose. Désormais, j’essaierais de ne pas critiquer un livre même si je le trouvais merdique. Heureusement, j’ai un cerveau pratique qui retient vivement les romans que j’ai aimés et qui oublie vite ceux que je n’ai pas appréciés.

 Le patron japonais qui m’a proposé un job d’interprète pendant l’été ne me donne plus de nouvelles depuis quelques jours, bien que ce travail commence bientôt. En plus, il ne m’a pas dit ni le lieu ni ma mission. Est-ce que je travaillerai vraiment comme interprète cet été ? J’espère que ce ne sera pas le genre de travail comme transporter des cadavres comme dans « La Faste des morts » d’Oe.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire