J’ai un partiel de
linguistique diachronique dans deux jours. Je dois donc réviser cette matière.
Cependant, c’est mon dernier examen et j’ai l’impression que mon semestre est
déjà terminé. En bref, je n’arrive pas à me concentrer. Je me dis que je dois travailler,
mais mon cœur est attiré par d’autres choses, par mon job d’interprète, l’avion
que je prendrai cet été, ou les livres que j’ai envie de lire pendant les grandes vacances.
Aujourd’hui,
j’ai regardé un film franco-italien « Histoires extraordinaires ». Il s’agit
d’un film à sketchs. Le premier est « Metzengerstein » de Roger Vadim, le
deuxième « William Wilson » de Louis Malle, et le dernier, « Toby Dammit ou Il
ne faut jamais parier sa tête avec le diable » de Federico Fellini.
Les
deux premiers étaient aussi excellents, mais c’est celui de Fellini qui m’a
laissé la plus forte impression. C’est l’histoire d’un acteur britannique qui s’est
jadis rendu célèbre dans des rôles de Shakespeare, mais se trouve presque ruiné
aujourd’hui. Séduit par une belle Ferrari qu’on a promis de lui offrir,
l’acteur vient à Rome pour jouer dans un film western, mais sa perception du
monde est fort perturbée par l’alcool et il prétend qu’une fillette avec
une balle le suit partout, bien que personne ne l'aperçoive.
La
meilleure partie de ce film est sans doute la scène où l’acteur Toby Dammit
erre dans la ville de Rome au volant de la belle Ferrari. Dans la ville
nocturne, les humains ressemblent à des mannequins et les mannequins
ressemblent à des humains. Rome devient tout à coup un dédale d’où il ne peut
plus s’échapper.
J’ai
vu beaucoup de films de Fellini jusqu’ici et je les ai tous admirés. Chaque
fois que je regarde ses films, je suis frappé par son extraordinaire capacité
de visualisation, et son univers romanesque où la réalité et l’illusion, le
passé et le présent se confondent de façon subtile.
En
écrivant cet article, je me suis souvenu de « La Mort à Venise » de Thomas
Mann, car dans cette nouvelle, séduit par un beau garçon polonais, un écrivain
allemand célèbre se trouve en quelque sorte enfermé dans la ville de Venise
tandis que la mort s'approche pas à pas, mais inéluctablement.
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