dimanche 13 mai 2018

Mon anniversaire


 C’était mon anniversaire aujourd’hui.
 Google et Facebook m'ont souhaité un joyeux anniversaire. Je les ai remerciés.

 Lorsque je me suis réveillé vers onze heure quarante, j’ai reçu un message qui disait qu’un colis était arrivé pour moi au relais de poste, chez un photographe. Le magasin n’est pas très loin de chez moi, mais il allait fermer à midi. Je risquais de ne pas arriver à l’heure et de ne pas pouvoir retirer mon colis. Malgré cela, j’ai décidé d’y aller. La livraison de ce colis était prévue le 14 mai, mais il est arrivé le jour de mon anniversaire.
 J’ai dû traverser plusieurs rues, mais les signaux étaient tous au vert car c’était mon anniversaire. Je suis arrivé chez le photographe peu avant midi et j’ai reçu mon colis.

 Il contenait un iphone. Jusque-là, j’utilisais obstinément un iphone 5, mais comme il n’y a plus beaucoup de monde qui l’utilise, je me suis offert un nouveau smartphone qui n’était pas très cher.

 Un incident curieux s'est produit l'après-midi. Alors que je réglais à la caisse au supermarché, une caissière, une jeune femme blonde et grosse a crié tout à coup à une autre caissière d’un certain âge maigre comme un âne surmené : « Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon petit copain, mais je n’ai rien acheté pour lui ! ». Tandis que la caissière d’un certain âge réagissait avec un commentaire banal, je me suis dit in petto : « La date de l’anniversaire de son copain est la même que la mienne ! ». J’imagine que la caissière sort avec son copain depuis longtemps, puisque, s’ils étaient en couple depuis peu, elle aurait en principe pris le temps de chercher avec soin un cadeau. Mais après tout, quelle leçon pouvait-on tirer de cette coïncidence ? J’ai appris qu’il y a réellement des gens qui sont nés le même jour que moi. Certains fêtent leur anniversaire avec leur amant, d’autres le fêtent en solitaire ou ne font rien. 

 J'appartenais plutôt à la catégorie des gens qui ne font rien de spécial, mais après avoir entendu ce que disait la caissière, j’ai eu envie de fêter mon anniversaire. Une fois sorti du supermarché, je suis allé à la boulangerie. J’ai commandé une tarte à la poire, une tarte à la fraise et un saint-honoré.

 Dans la soirée, j’ai fêté discrètement l’achèvement de « La Déchéance d’un homme » d’Osamu Dazai qui a eu lieu à la même date il y a soixante-dix ans.

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