vendredi 20 octobre 2017

La constellation

 Je me suis souvenu que ma correspondante, Pauline, est une jeune professeure d’allemand. Je lui ai donc demandé si elle n’a jamais sommeil quand elle donne un cours le matin. Voici, sa réponse.

‘’Et pour répondre à ta question, pendant le cours je ne suis jamais fatiguée. En fait, quand tu es dans le rôle du prof tu es forcé de faire attention à tout, du coup tu en oublies ta fatigue. Par contre, avant de faire rentrer mes élèves j'ai bien bâillé :D ’’

 Je m’ennuyais pendant le cours du matin. Deux filles et un garçon faisaient ensemble un exposé. J’ai regardé par la fenêtre en espérant de trouver un OVNI ou un homme qui vole avec beaucoup de ballons mais il n’y avait rien d’intéressant. Il n’y avait même pas un avion. Juste une tour grise en béton aussi ennuyeuse que le cours (Ah ! Qu’est-ce que je dis !) s’élevait sans grâce. J’ai fixé un regard intense sur la fille qui était au centre pour lui faire la pression. Mais ça n’a servi à rien car elle n’a jamais levé les yeux de son manuscrit. J'espérais secrètement qu'elle paniquerait et divaguerait, les cheveux en désordre comme une folle, mais il ne s'est rien passé.

 J’ai finalement inventé une constellation originale qui s’appelle « Homme pervers qui enlève de jolis garçons et les conduit dans sa cabane au fin fond d’une forêt où ils mènent une vie communautaire dans un libertinage total ». Une belle nuit d’été sans aucun nuage. Je vous conseille de lever la tête. Voici, Andromède, ici Cassiopée. Et là où il y a des étoiles qui scintillent le plus fort, c’est l’Homme pervers qui enlève de jolis garçons et les entraîne dans sa cabane au fin fond d’une forêt où ils mènent une vie communautaire dans un libertinage total.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire