vendredi 13 octobre 2017

La fin de Kawauchinosuke Tanaka

 Au début des années 1920, il y avait la galerie « Gahakudô » dans le quartier de Kyôhashi à Tokyo. Au deuxième étage de ce bâtiment, des amateurs d’histoires d’horreur se réunissaient pour échanger des épisodes qu’ils avaient collectionnés.

 Un jour, un homme inconnu vint à cette galerie et demanda aux gens de le laisser conter une histoire. On lui demanda de quel genre d’histoire il s’agissait. Il répondit que c’était l’histoire de Kawauchinosuke Tanaka. Kawauchinosuke était un samouraï royaliste peu connu, qui vivait lors de la Restauration de Meiji. Cet homme a dit : « On dit que si on raconte ce qui est arrivé à Kawauchinosuke Tanaka à la suite de l’affaire Teradaya, un malheur arrivera au narrateur. C’est pourquoi personne ne veut parler de cette histoire. Ceux qui la connaissent évitent même de dire son nom. Ainsi, les gens qui connaissent la véritable histoire ont diminué petit à petit, au final, je suis la seule et dernière personne qui peut raconter cette histoire. C’est la raison pour laquelle j'aimerais que vous en ayez connaissance »

Au début, certains d’entre eux appréhendaient le malheur et ils préféraient ne pas écouter cette histoire. Toutefois la plupart des gens étaient intéressés : on lui demanda de la raconter. En fin de compte, il se mit à parler.

 Après la préface, au moment où il allait entrer en matière, son histoire revenait toujours au début. Maintenant je suis la seule personne qui connait la fin de Kawauchinosuke, de plus, je ne crois pas à la malédiction au beau milieu de cette époque de la modernisation. Aujourd’hui, je me suis décidé de raconter cette histoire. Messieurs, je vous prie d’écouter. Chaque fois juste après avoir dit cela, l’histoire revenait au début sans que personne ne s’en rende compte et il se remettait à parler : Je suis la seule personne qui connait la fin de Kawauchinosuke Tanaka. Le sujet principal ne commençait toujours pas. Pendant ce temps, une personne se leva et partit, une deuxième se leva et partit. Ce n’est pas parce qu’ils s’en laissaient mais ils avaient des rendez-vous ou quelqu’un les appelait. Mon père aussi reçut un appel de sa famille et il descendit au rez-de-chaussée.

 Tandis qu’il fumait une cigarette au comptoir, une personne vint vers lui. Elle lui dit en riant : « Le type répète toujours la même chose. C’est un fou. »  Au bout d’un moment, tout le monde les rejoignit précipitamment. Ils leur dirent que l’homme était mort la tête sur la table, dans la pièce où il était resté seul. Au final, personne ne raconta la fin de Kawauchinosuke.

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