Au début des
années 1920, il y avait la galerie « Gahakudô » dans le quartier de Kyôhashi à Tokyo.
Au deuxième étage de ce bâtiment, des amateurs d’histoires d’horreur se
réunissaient pour échanger des épisodes qu’ils avaient collectionnés.
Un jour, un
homme inconnu vint à cette galerie et demanda aux gens de le laisser conter une
histoire. On lui demanda de quel genre d’histoire il s’agissait. Il répondit
que c’était l’histoire de Kawauchinosuke Tanaka. Kawauchinosuke était un
samouraï royaliste peu connu, qui vivait lors de la Restauration de Meiji. Cet
homme a dit : « On dit que si on raconte ce qui est arrivé à Kawauchinosuke
Tanaka à la suite de l’affaire Teradaya, un malheur arrivera au narrateur. C’est
pourquoi personne ne veut parler de cette histoire. Ceux qui la connaissent
évitent même de dire son nom. Ainsi, les gens qui connaissent la véritable
histoire ont diminué petit à petit, au final, je suis la seule et dernière
personne qui peut raconter cette histoire. C’est la raison pour laquelle
j'aimerais que vous en ayez connaissance »
Au début,
certains d’entre eux appréhendaient le malheur et ils préféraient ne pas
écouter cette histoire. Toutefois la plupart des gens étaient intéressés :
on lui demanda de la raconter. En fin de compte, il se mit à parler.
Après la
préface, au moment où il allait entrer en matière, son histoire revenait
toujours au début. Maintenant je suis la seule personne qui connait la fin de
Kawauchinosuke, de plus, je ne crois pas à la malédiction au beau milieu de
cette époque de la modernisation. Aujourd’hui, je me suis décidé de raconter
cette histoire. Messieurs, je vous prie d’écouter. Chaque fois juste après
avoir dit cela, l’histoire revenait au début sans que personne ne s’en rende
compte et il se remettait à parler : Je suis la seule personne qui connait la
fin de Kawauchinosuke Tanaka. Le sujet principal ne commençait toujours pas.
Pendant ce temps, une personne se leva et partit, une deuxième se leva et
partit. Ce n’est pas parce qu’ils s’en laissaient mais ils avaient des rendez-vous
ou quelqu’un les appelait. Mon père aussi reçut un appel de sa famille et il
descendit au rez-de-chaussée.
Tandis qu’il
fumait une cigarette au comptoir, une personne vint vers lui. Elle lui dit en
riant : « Le type répète toujours la même chose. C’est un fou. » Au bout d’un moment, tout le monde les
rejoignit précipitamment. Ils leur dirent que l’homme était mort la tête sur la
table, dans la pièce où il était resté seul. Au final, personne ne raconta la
fin de Kawauchinosuke.
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