mercredi 24 mai 2017

''Donut, encore'' Haruki Murakami

Le club de recherche sur le donut de l’Université Sophia, - les jeunes étudiants inventent pleines de choses de nos jours– m’a appelé pour me demander de participer à leur colloque sur ce que doit être le donut.
Avec plaisir, ai-je répondu.
J’ai mes propres idées en ce qui concerne le donut, d’ailleurs, en connaissance, perspicacité, sens esthétiques, je suis quand même plus instruit que la plupart des étudiants.
La réunion de l’automne du club de recherche sur le donut de l’Université Sophia a eu lieu dans le hall de l’Hôtel New Otani.
Il y avait une interprétation musicale, le puzzle donut, après que des casse-croûtes ont été servis pour le dîner, le colloque a commencé dans une pièce voisine.
À part moi, des gens tels qu’un célèbre anthropologue et un critique de la cuisine étaient présents.

'' Si le donut joue un rôle important dans la littérature contemporaine, ce sera en tant que facteur indispensable capable de connecter directement une sorte de force personnelle de la convergence, qui identifie le domaine sous la conscience à…’’, ai-je harangué, ma rémunération était de 50,000 yens.

J’ai mis ces 50,000 yens dans la poche et je me suis déplacé dans le bar de l’hôtel, j’ai bu une vodka tonic avec une étudiante de littérature française avec qui j’avais fait connaissance pendant le puzzle donut.

'' Au final, vos romans sont donutiques J’imagine que Flaubert n’aurait jamais pensé au donut’’.

Elle a raison, Flaubert n’aurait sans doute jamais pensé au donut.
Mais maintenant on est au XXe siècle, bientôt le XXIe siècle commencera.
Ce n’est pas le bon moment pour aborder Flaubert.

''- Donut, c’est moi, ai-je dit en imitant Flaubert.

-Tu es drôle’’, m’a-t-elle dit en étouffant un rire.

 Je ne veux pas me vanter mais je suis plutôt doué pour faire rire les étudiantes de littérature française.

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