vendredi 16 février 2018

La chaise de Glenn Gould

 Que ce soit une traduction ou une histoire, Pauline me dit toujours que ce que j’écris est intéressant. Dès que nous avons eu terminé la traduction de « Un bonbon ou une balle ? », elle m’a dit : « Qu’est-ce que tu vas traduire ensuite ? ». Étant donné que je suis aussi amateur de lecture, je sais combien il est ennuyeux de lire un livre que l’on n’aime pas. J'ai peur de l'ennuyer avec ce que je traduis et ce que j'écris.

 Lorsqu’elle avait lu ma nouvelle intitulée « L’Oreille », elle m’avait dit : « J’aime beaucoup cette nouvelle ! ». En effet, j’appréciais l’étrangeté de cette histoire que j’avais modifiée plusieurs fois, mais je n’en étais pas totalement satisfait. Il semblait qu’il y avait ‘’pas mal de problèmes’’ dans cette histoire. Le dialogue ne semblait pas très naturel. Certaines phrases me donnaient du mal. Je ne me prends pas pour un écrivain (d'ailleurs, je préfère lire qu’écrire) mais j’ai un caractère obstiné. Si j’ai envie de cuisiner des croquettes, je ne renonce pas jusqu’à ce que je sois satisfait du résultat. Si je tombais éperdument amoureux d’une femme, ce serait un véritable film d’horreur, mais la grâce de Dieu m’a ôté la capacité de communiquer et de faire preuve de bon sens. J’ai donc écrit une autre histoire que j’ai intitulée « La Nuit » sur le même thème. Quand je l’ai relue quelques jours plus tard, elle n’avait pas l’air si mal. Cette fois, Pauline m’a dit « Cette nouvelle est vraiment superbe ! » Je lui ai demandé si elle préférait « L’Oreille » ou « La Nuit ». Elle n’a pas mis deux secondes avant de répondre que cette dernière lui plaisait davantage.

 Ces derniers jours, je relis « 1Q84 » dans le tram. Sans signet, j’ouvre une page au hasard et je prends plaisir à me plonger dans l’univers de ce roman.

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