mercredi 28 février 2018

La définition du bonheur

 Je déteste boire du café instantané et me lever tôt. Jusqu’ici, je buvais toujours du café instantané car je pensais qu’ainsi, je n’avais pas besoin de cafetière. Mais mon désir de boire du vrai café chez moi l’a finalement emporté sur ma patience et j’en ai commandé une sur Amazon. C’est une cafetière bon marché qui n’a rien de spécial, mais suffisante pour faire du café normal.

 J’ai marché jusque chez le fleuriste pour recevoir ma cafetière. Il faisait incroyablement froid aujourd’hui. On sait tout de suite quand la température descend au-dessous du zéro, car on a mal comme si des milliers d’aiguilles invisibles nous piquaient la peau. Je pense que c’était la première fois que j’entrais chez un fleuriste en France. Il y flottait un parfum de fleur et il faisait chaud à l’intérieur. J’ai reçu mon colis, puis j’ai rebroussé chemin et je suis rentré chez moi.

 J’ai ouvert le carton et j’ai branché la cafetière. J’y ai mis un peu d’eau et du café moulu dedans. Dès que j’ai allumé la machine, elle a grondé comme un moteur. J’ai attendu en regardant les gouttes de café tomber les unes après les autres.

 Quelques minutes plus tard, j’ai versé du café dans ma tasse rouge. Une vapeur blanche s’en est dégagée et le parfum amer et doux du café s’est répandu dans la pièce. J’en ai siroté un peu et je me suis vaguement souvenu du mot du diplomate Talleyrand , « noir comme le diable, chaud comme l'enfer, pur comme un ange, doux comme l'amour ».

 Le café que j’ai goûté en lisant « Les Souvenirs d’Anne Frank » me semblait meilleur qu'à l'accoutumé. Si on me demandait la définition du bonheur, je répondrais que c'est ‘’de lire un livre qu’on aime avec un bon café chaud, un jour d’hiver glacial.’’

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