Je déteste boire du café instantané
et me lever tôt. Jusqu’ici, je buvais toujours du café instantané car je
pensais qu’ainsi, je n’avais pas besoin de cafetière. Mais mon désir de boire
du vrai café chez moi l’a finalement emporté sur ma patience et j’en ai
commandé une sur Amazon. C’est une cafetière bon marché qui n’a rien de
spécial, mais suffisante pour faire du café normal.
J’ai marché jusque chez le fleuriste
pour recevoir ma cafetière. Il faisait incroyablement froid aujourd’hui. On
sait tout de suite quand la température descend au-dessous du zéro, car on a
mal comme si des milliers d’aiguilles invisibles nous piquaient la peau. Je
pense que c’était la première fois que j’entrais chez un fleuriste en France. Il y flottait un parfum de fleur et il faisait chaud à l’intérieur. J’ai reçu
mon colis, puis j’ai rebroussé chemin et je suis rentré chez moi.
J’ai ouvert le carton et j’ai branché
la cafetière. J’y ai mis un peu d’eau et du café moulu dedans. Dès que j’ai
allumé la machine, elle a grondé comme un moteur. J’ai attendu en regardant les
gouttes de café tomber les unes après les autres.
Quelques minutes plus tard, j’ai
versé du café dans ma tasse rouge. Une vapeur blanche s’en est dégagée et le parfum
amer et doux du café s’est répandu dans la pièce. J’en ai siroté un peu et je
me suis vaguement souvenu du mot du diplomate Talleyrand , « noir comme le
diable, chaud comme l'enfer, pur comme un ange, doux comme l'amour ».
Le café que j’ai goûté en lisant «
Les Souvenirs d’Anne Frank » me semblait meilleur qu'à l'accoutumé. Si on me
demandait la définition du bonheur, je répondrais que c'est ‘’de lire un livre
qu’on aime avec un bon café chaud, un jour d’hiver glacial.’’
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