Comme j’ai déménagé et que j’ai
maintenant une sorte de bibliothèque, j’ai enfin pu récupérer des piles de
magazines que j’avais laissées dans un entrepôt pendant longtemps. Je ne
pourrai pas garder toujours des choses aussi lourdes et encombrantes. Je me
disais donc que je devrais les jeter à un moment donné mais en vain.
Finalement, je les ai toujours. Il y a des « Heibon Punch » des années
soixante-dix, « Eiga Hyôron (La critique du cinéma) », «Taiyô (Le soleil) », «
La version japonaise des Rolling Stone », « Takarajima (L’île au trésor) » etc.
Les couvertures de ces « Heibon Punch » sont encore des illustrations d’Ayumi
Ohashi, j’avais aussi des « Anan » depuis son premier numéro, mais il y a
environ quinze ans, une chatte que j’avais à ce moment-là a piqué une crise de
nerfs et a pissé dessus. Ils ont été gâchés. C’est dommage. Le pisse des chats
sent très mauvais (les femmes aussi se mettent de temps en temps dans tous
leurs états, mais à ce jour, elles ne pissent pas sur des livres).
Plongé
dans la nostalgie, tandis que je tournais des pages d’un vieux numéro de «
Heibon Punch », je suis tombé sur un article qui disait que John Lennon avait laissé
voir sa colère lors d’une interview. Les Beatles étaient déjà séparés, mais
Lennon était encore vivant. Il était en colère car : « Entre nous quatre (Les
Beatles), nous partagions toujours les femmes. Mais les trois autres n’ont jamais
touché à Yoko. C’est une véritable humiliation, n’est-ce pas ? Je suis fâché
contre eux à ce propos. » Ah bon. J’ignorais cette circonstance typique des
années soixante. Au monde, il y a diverses raisons de se mettre en colère.
C’est
aussi à cette époque que les collants sont apparus. On a écrit que les culottes
se vendent moins au rayon de lingerie des grands magasins, car le nombre de
filles qui portent directement des collants sans culotte a augmenté. Hum. On
voit qu’il y a bien des événements dans le monde.
Il
y avait aussi un article spécial consacré à Takaaki Yoshimoto. Le « Heibon
Punch » de cette époque avait un côté intransigeant et il y avait bon nombre
d’articles sur la politique. À l’époque, Monsieur Yoshimoto était un penseur
plein de feu, charismatique et populaire parmi les jeunes gens. (Je pense qu’il
l’est toujours). Le titre de cet article est « Le secret de la vie privée de
Takaaki Yoshimoto ». Selon cet article, il faisait livrer le riz qu’il mangeait
chez lui. J’ai eu envie de dire : « Est-ce ‘’le secret de sa vie privée’’ ? », mais
il est dit également qu’ils ont fait des recherches et interrogé un marchand de
riz dans des environs. Je dois reconnaître qu’ils ont fait des efforts. L’épisode
dans lequel Jun Etô avait invité Monsieur Yoshimoto à un club de luxe à Ginza un
an plus tôt est également relaté. Un autre invité s’exprime ainsi : « Monsieur Yoshimoto
écoutait l’histoire de l’amour malheureux d’une hôtesse et lui disait que
l’amour, c’était comme cela ». Hum.
Si
je commence à lire ainsi de vieux magazines, le temps s’écoule sans que je m’en
rende compte, et je ne pourrai jamais finir de ranger après mon déménagement. Ça m’ennuie. Mais je ne peux m’en empêcher.
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