samedi 14 avril 2018

Dunkerque


 Je n’ai pas tenu mon journal hier car j’étais très malade. Je n’allais pas bien depuis quelques jours. J’avais le nez qui coulait, je ne pouvais m’empêcher de tousser et j’avais une étrange sensation dans la gorge comme si un cafard y était accroché. C’est normal que j’aie le nez qui coule en ce moment parce que je suis allergique aux bouleaux blancs. (Il y a quelques jours, je me suis rendu compte qu’il y a un bouleau blanc juste devant la fenêtre de ma chambre ! Les branches blanches qui s’allongent comme des tentacules, au bout desquelles se pendent des chatons qui ressemblaient à des lombrics morts. Le tronc fissuré comme le talon d’une vieille dame ! Quel arbre abominable !). Au début, je confondais ces symptômes avec ceux de mon allergie. Mais normalement, les pollens ne me font pas tousser. Hier, j’avais un peu de mal à respirer. J’ai toussé toute la nuit et je n’ai pas dormi. C’est alors que j’ai réalisé que j’avais un rhume.

 Malgré cela, je n’avais pas de fièvre. Je suis donc allé à la séance de révision de linguistique diachronique aujourd’hui. Mais c’était peut-être une mauvaise idée car de retour chez moi, je me suis senti de plus en plus mal. Mon cerveau était chaud comme le moteur d’une locomotive, et ma capacité cognitive avait atteint le niveau de celle d’une grand-mère de 90 ans qui ne se souvient plus du visage de son fils. J’ai pris ma température et j’ai découvert que j’avais une légère fièvre.

 On fait souvent des bêtises quand on a de la fièvre. J’ai essayé d’ouvrir la porte de ma chambre. J’ai enfoncé la clef. Je l’ai tournée, puis j’ai poussé la porte, mais elle ne s’est pas ouverte. J’ai retiré la clef. Je l’ai regardée un certain moment. Je l’ai enfoncée de nouveau. Je l’ai tournée dans le sens inverse et j’ai essayé d’ouvrir la porte. Elle ne s’est pas ouverte. J’ai retiré la clef. Je l’ai regardée de nouveau. Elle était comme d’habitude. C’est une clef ordinaire que l’on trouve partout. Je l’ai enfoncée et je l’ai tournée. J’ai poussé la porte. Elle était figée. « C’est parce que je n’ai pas dit le mot de passe ? Mais c’est quoi le mot de passe de la porte de ma chambre ? », me suis-je demandé. J’ai tiré la porte. Elle s’est ouverte.

 Je devais réviser, mais je n’arrivais pas à me concentrer dans cet état. J’ai enfin regardé ‘’Dunkerque’’ de Christopher Nolan. C’est un beau film. Bien que le sujet soit exclusivement réaliste (le film est basé sur la bataille de Dunkerque qui a réellement eu lieu durant la Seconde guerre mondiale), chaque seconde de photographie était belle comme une peinture à l’huile soignée. J’aime particulièrement la scène de la dernière partie du film, où un Spitfire, en baissant ses moteurs, descend doucement sur la plage de Dunkerque.

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