lundi 9 avril 2018

Le vent se lève



 Il faisait beau aujourd’hui. Le soleil plaît aux jeunes gens et aux bouleaux blancs. Il y avait beaucoup de pollens dans l’air. Dès que j’ai ouvert la fenêtre, je n’ai pas pu m’empêcher d’éternuer. J'ai tout de suite fermé la fenêtre. J’ai pensé au célèbre recueil de poèmes de Rimbaud, ''Une saison en enfer''. Ce génie français était-il aussi allergique aux pollens ?

 Au crépuscule, j’ai rencontré la petite chatte Mimi dans le jardin de ma résidence (elle est souvent là). Elle est montée sur mes genoux et a léché mes doigts comme à l’accoutumée. Quant à moi, j’ai ouvert ‘’1Q84’’ au hasard et je me suis plongé dans la lecture.

 Quelques minutes plus tard, j’ai aperçu une silhouette qui s’approchait de moi. Cette ombre a miaulé. C’était le gros chat Patience. Patience apparaît toujours du néant chaque fois que je joue avec Mimi. Je me suis demandé où il se cachait. Je ne l’avais vraiment vu nulle part.

 Depuis quelques temps, je me demandais si Patience pouvait prendre part à une conversation. Aujourd’hui, ce doute s’est envolé.

« Bonjour, Patience ? ai-je dit.
- Miaou ! (bonjour), a dit le chat.
- Ça va ?
- Miaou !(ouais, et toi ?) 
- Qu’as-tu fait aujourd’hui ? Dormi et mangé ?
- Miaou ! (ouais) »

 Ce n’est rien d’autre qu’une conversation, n’est-ce pas ? Mimi miaule uniquement quand elle me reconnait, mais Patience essaie de communiquer avec moi dans la langue des chats. Il a dû acquérir une certaine connaissance de la langue humaine en vivant depuis longtemps dans le monde des humains. Ou il se peut que Patience pense que je suis aussi un chat.
 Au Japon, on dit qu’un chat peut émettre un mot humain une seule fois dans sa vie. J’imagine que le français est un peu plus difficile à prononcer pour les chats. Comment arriveraient-ils à prononcer une voyelle nasale à travers leur nez minuscule ?

 Le gros chat s’est couché à côté de nous. J’ai passé la bande originale du « Vent se lève » sur mon portable. Les chats ne pourront sans doute pas comprendre le charme de ‘’1Q84’’ (comme certains critiques humains), du moins, le visage paisible, ils semblaient écouter la même musique que moi.

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