J’avais cours à 14 heures
aujourd’hui. Je me suis donc levé à 11 heures. Comme j’allais préparer du café,
j’ai vu un poste dans le groupe de lettres modernes sur Facebook. Il disait que
le partiel de morphologie prévu le lendemain allait avoir lieu aujourd’hui, à
midi à la faculté de pharmacie à cause du blocage du Patio. Dans leurs
commentaires, mes camarades se plaignaient de ce changement brusque. Certains
pleurnichaient qu’ils ne pourraient pas venir. L’administration disait qu’elle
avait envoyé un mail à ce sujet dernier vendredi, mais personne ne l’avait
reçu. Alors que l’administration nous envoie très souvent des mails que l'on s'en moque, elle n’arrive pas à envoyer un seul mail important. Je soupçonne même
que les gens de l'administration s'amusent à regarder les étudiants paniquer.
J’ai paniqué. Il était déjà 11
heures. D’ailleurs, la faculté de pharmacie est loin ; elle se trouve au bout
de la ligne E du tram. J’ai tout de suite mis une trousse et des cahiers dans
mon sac à dos. Je suis parti sans même me brosser les dents.
À l’arrêt Gallia, un idiot est monté
dans le tram. Peut-être qu’il attendait un ami, il a bloqué la porte en y
insérant sa jambe. « Qu’est-ce qu’il fait ce connard ! », ai-je pensé. Au bout
d’un instant, le chauffeur, une femme blonde qui avait l’air énervée a ouvert
la porte de sa cabine et lui a crié : « Si la porte est foutue, ça n’ira pas !
», puis elle a refermé la porte de sa cabine.
Je n’étais jamais allé au-delà de
l’arrêt Esplanade. Il semblait que nous traversions des quartiers résidentiels.
Des maisons semblables les unes aux autres défilaient comme dans un vieux film.
Une grande fille assise devant moi mangeait un sandwich. Après l’avoir
englouti, elle en a sorti un autre de son sac, et s’est mise à le manger.
Au bout d'un long moment, je suis
arrivé à Campus d’Illkirch. Je suis descendu du tram, mais c’était la première
fois que j’étais là. Je n’avais aucune idée de l’endroit où se trouve la
faculté de pharmacie. Il y avait plusieurs bâtiments qui ressemblaient à des
appartements aux alentours. J’ai regardé autour de moi et j’ai demandé à une
fille qui avait l'air d'une étudiante où se trouvait la faculté de pharmacie. Elle
a indiqué un bâtiment gris en béton devant moi.
Mais ensuite je ne savais pas où se
trouvait l’amphi Métais. J’ai marché au hasard, et j’ai demandé à un homme d’un
certain âge s’il savait où il était. Il m’a dit que c’était dans le bâtiment A
et que j’étais dans le bâtiment B, donc à l’opposé.
Je suis allé au bâtiment A. Mais je
n’arrivais toujours pas à trouver l’amphi métais. Je suis entré dans un
couloir. J’e suis allé jusqu’au bout. J’ai regardé dans une pièce. Un autre
homme d’un certain âge rangeait des dossiers.
J’ai rebroussé chemin et j’ai demandé
à la première personne qui est entrée dans mon champs de vision où était cet
amphi. C'était une fille à lunettes avec des livres dans ses bras. Elle m’a dit
de prendre un escalier en colimaçon. Je l’ai pris et je suis entré dans l’amphi
que je cherchais.
Il y avait déjà beaucoup de monde
dans l’amphi et j’étais le dernier
arrivant.
J’ai entendu dire qu’à partir de demain, les
manifestants vont bloquer tous les bâtiments de mon campus. Mes partiels
auront-ils lieu et aurai-je mon année ? À suivre…
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