mardi 17 avril 2018

La fête a recommencé


 J’avais cours à 14 heures aujourd’hui. Je me suis donc levé à 11 heures. Comme j’allais préparer du café, j’ai vu un poste dans le groupe de lettres modernes sur Facebook. Il disait que le partiel de morphologie prévu le lendemain allait avoir lieu aujourd’hui, à midi à la faculté de pharmacie à cause du blocage du Patio. Dans leurs commentaires, mes camarades se plaignaient de ce changement brusque. Certains pleurnichaient qu’ils ne pourraient pas venir. L’administration disait qu’elle avait envoyé un mail à ce sujet dernier vendredi, mais personne ne l’avait reçu. Alors que l’administration nous envoie très souvent des mails que l'on s'en moque, elle n’arrive pas à envoyer un seul mail important. Je soupçonne même que les gens de l'administration s'amusent à regarder les étudiants paniquer.

 J’ai paniqué. Il était déjà 11 heures. D’ailleurs, la faculté de pharmacie est loin ; elle se trouve au bout de la ligne E du tram. J’ai tout de suite mis une trousse et des cahiers dans mon sac à dos. Je suis parti sans même me brosser les dents.

 À l’arrêt Gallia, un idiot est monté dans le tram. Peut-être qu’il attendait un ami, il a bloqué la porte en y insérant sa jambe. « Qu’est-ce qu’il fait ce connard ! », ai-je pensé. Au bout d’un instant, le chauffeur, une femme blonde qui avait l’air énervée a ouvert la porte de sa cabine et lui a crié : « Si la porte est foutue, ça n’ira pas ! », puis elle a refermé la porte de sa cabine. 

 Je n’étais jamais allé au-delà de l’arrêt Esplanade. Il semblait que nous traversions des quartiers résidentiels. Des maisons semblables les unes aux autres défilaient comme dans un vieux film. Une grande fille assise devant moi mangeait un sandwich. Après l’avoir englouti, elle en a sorti un autre de son sac, et s’est mise à le manger.

 Au bout d'un long moment, je suis arrivé à Campus d’Illkirch. Je suis descendu du tram, mais c’était la première fois que j’étais là. Je n’avais aucune idée de l’endroit où se trouve la faculté de pharmacie. Il y avait plusieurs bâtiments qui ressemblaient à des appartements aux alentours. J’ai regardé autour de moi et j’ai demandé à une fille qui avait l'air d'une étudiante où se trouvait la faculté de pharmacie. Elle a indiqué un bâtiment gris en béton devant moi.

 Mais ensuite je ne savais pas où se trouvait l’amphi Métais. J’ai marché au hasard, et j’ai demandé à un homme d’un certain âge s’il savait où il était. Il m’a dit que c’était dans le bâtiment A et que j’étais dans le bâtiment B, donc à l’opposé.

 Je suis allé au bâtiment A. Mais je n’arrivais toujours pas à trouver l’amphi métais. Je suis entré dans un couloir. J’e suis allé jusqu’au bout. J’ai regardé dans une pièce. Un autre homme d’un certain âge rangeait des dossiers.
 J’ai rebroussé chemin et j’ai demandé à la première personne qui est entrée dans mon champs de vision où était cet amphi. C'était une fille à lunettes avec des livres dans ses bras. Elle m’a dit de prendre un escalier en colimaçon. Je l’ai pris et je suis entré dans l’amphi que je cherchais.
 Il y avait déjà beaucoup de monde dans l’amphi et j’étais le dernier arrivant.

 J’ai entendu dire qu’à partir de demain, les manifestants vont bloquer tous les bâtiments de mon campus. Mes partiels auront-ils lieu et aurai-je mon année ? À suivre…

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