lundi 23 avril 2018

L'âne tuberculeux


 Depuis quelques jours, je ne peux m’empêcher de tousser comme un âne tuberculeux. J’étais fiévreux, j’avais légèrement mal à la tête, mais je croyais que c’était à cause du soleil. Aujourd’hui, en rentrant, j’ai pris ma température, et j’ai découvert que j’avais trente-sept trois degrés. En France, trente-sept n’est pas considérée comme de la fièvre. Au Japon, la fièvre, c’est à partir de trente-sept. Est-ce vrai que les Français, quand ils prennent leur température, mettent le thermomètre dans le trou du cul ? Si c’est vrai, j’imaginerai chaque Français que je croise dans les rues (un monsieur moustachu avec une cravate, une belle fille en jupe, des adolescents qui crient etc.) en train de mettre un thermomètre dans son cul et je perdrai confiance en l'humanité.

 Je suis de nouveau malade, mais j’aimerais écrire mon avis sur trois films que j’ai regardés hier. Je ne résume pas leur histoire parce que c’est ennuyeu…parce qu’on peut facilement la trouver sur Internet.

 D’abord, le film du cinéaste italien Nanni Moretti, intitulé ‘’La Chambre du fils’’. C’était un bon petit film chaleureux qui suit subtilement ce qui se passe dans le cœur d’une famille après la perte de leur fils. J’ai peur de me tromper, mais je pense que le thème de ce film est comment dépasser la douleur. Giovanni traite quotidiennement des patients qui souffrent, mais il se trouve aussi dans leur situation par la mort de son fils. Vers la fin, un des patients lui dit qu’il arrête de le voir car il veut se concentrer sur le traitement de sa maladie physique. Une autre patiente lui dit qu’elle attend que Giovanni retrouve une vie normale.

 Le deuxième film que j’ai regardé est ‘’Les Enfants du Paradis’’ de Marcel Carné. Un de mes professeurs en avait parlé pendant un cours, et comme c’est un film qui se trouve en bonne place dans les classements des meilleurs films, j'avais depuis longtemps l'intention de le regarder.
 J’avais un peu peur de m’ennuyer, mais c’étaient les trois heures les plus courtes de ma vie. J’ai l’impression que les Français sont forts pour raconter des histoires polyphoniques. Ce film m’a rappelé un peu les romans de Balzac. La dernière scène est émouvante. Le jour du carnaval où tout le monde est joyeux sous son déguisement, Baptiste essaie désespérément de rejoindre Garance en criant son nom dans la foule. Plus il tente d’avancer, plus la voiture à cheval de Garance s’éloigne. J’aimerais aussi souligner que ce film est sorti en 1945, ce qui signifie qu’il a été réalisé pendant l’occupation de Nazi. Dans ces conditions Marcel Carné a consacré trois ans à la création de ce film d'excellente qualité. J’avais vraiment l’impression d’être dans le Paris du dix-neuvième siècle.

 Et le dernier est un film allemand ‘’Le Tambour’’. Il s’agit de l’adaptation du roman du même titre de Günter Grass. J’avais acheté la version anglaise de ce livre au Japon, mais je suis venu en France sans avoir le temps de le lire. Je ne peux donc pas comparer le film avec le roman, mais à commencer par la conclusion, c’est l’un des films les plus étranges que j’aie jamais vus, avec ‘’Pink Flamingos’’ de John Waters et ‘’ Salò ou les 120 Journées de Sodome’’ de Pasolini. Il est même plus effrayant que la plupart des films d'horreur ordinaires. Il y avait plusieurs scènes cauchemardesques et répugnantes (des hommes sortent des anguilles de la tête d’un cheval mort, une fille de seize ans joue un jeu érotique avec un petit garçon, des nains qui se déguisent en officiers nazis etc). Ce film a reçu le Palme d’or du Festival de Cannes en 1979 avec ‘’Apocalypse Now’’ de Coppola. C’est un excellent film, je n’ai aucune objection, mais je dois cependant le classer comme ‘’l’un des films que je ne veux plus jamais regarder’’ dans mes Cahier du cinéma personnels, avec ‘’Hostel’’, ‘’All About Lily Chou Chou’’ et ‘’Vol au-dessus d’un nid de coucou’’. Je vous le conseille si vous voulez faire un cauchemar.

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