Ce matin,
j’ai rencontré un chat inconnu dans ma résidence. Le soleil se lève tard à
Strasbourg comme dans toutes les villes du nord, si bien que les traits de sa
tête étaient difficiles à discerner dans la pénombre matinale. Il était assis à
l’entrée et observait les pauvres étudiants qui avaient tous l’air d’avoir
sommeil. Il n’avait pas l’air sauvage. Ce devait être le chat domestique de
quelqu’un, me suis-je dit, toutefois il n’avait pas de collier. Je m’en suis
approché, et je me suis accroupi devant lui. Je lui ai caressé la gorge et la
tête. Il ne s’est pas enfui tout de suite, mais apparemment il n’avait pas
envie d’être caressé. Son pelage était gris. sa queue était grosse comme un
rondin. Je l’ai laissé aussitôt parce que le bus allait arriver.
Juste avant
le cours de latin, quand je marchais pour trouver une place dans la salle de
cours, une fille avec qui je n’avais à peine parlé m’a appelé par mon prénom.
Elle était assise, j’étais debout. Je me suis courbé pour me concentrer sur ce
qu’elle allait me dire dans le brouhaha. Alors, elle m’a dit que mon exposé sur
‘’La mort à Venise’’ que j’ai fait ce matin était excellent. Étant donné que je
ne suis pas habitué à recevoir des compliments, je suis tout à coup devenu l’elfe
de maison, Dobby. J’ai eu envie de lui répondre : « C’est trop, c’est trop de
compliment pour un elfe de maison, un bon à rien comme moi. C’est trop, c’est
trop, mon maître. », mais je lui ai juste dit « Merci. »
Par la
suite, j’ai reçu mon résultat du partiel. Ce n’était pas catastrophique.
C’était plutôt bien. Comme je l’avais prévu, j’avais fait quelques erreurs de
grammaire. Les pronoms personnels, les pronoms adjectifs possessifs, les
pronoms adjectifs, toutes ces choses qui m’embrouillent. Dobby est un idiot.
Dobby ne comprend plus rien. Mais la version était parfaite alors que j’avais
traduit quelques phrases de manière purement intuitive. Je me demande si c'est à force de traduire des textes japonais en français que je peux deviner le sens des mots avec plus d'aisance que les autres. On peut dire la même chose pour
le vocabulaire. Alors que les quelques autres réponses que j'avais écrites en
suivant mon intuition étaient correctes, je m'étais trompé sur ''sordidus, a,
um'', que j'avais traduit ''sordide''. La bonne réponse est ''sale,
malpropre''. Quand on cherche le mot ''sordide'' dans le dictionnaire français-japonais, il indique ''kitanai'' mais le mot ''sale'' est aussi marqué ''kitanai''. C'est la raison pour laquelle j'ai confondu ces deux termes.
Cependant,
il est trop tôt pour se détendre, car la professeure nous a dit que nous,
étudiants, un troupeau de pauvres moutons affaiblis, aurions un petit contrôle
la semaine prochaine. Dobby fait des efforts.
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