Je lisais
‘’Setting Free The Bears’’ jusqu’à l’aube. C’est le premier livre qu’a écrit
John Irving. Il a été publié en 1968. Irving est américain, mais l’histoire se
passe en Autriche. Apparemment, il aurait écrit ce récit après avoir séjourné à Vienne.
Je le lis en anglais. Honnêtement, ce livre
n’est pas très facile à lire. Je ne comprends qu’environ soixante-dix ou
quatre-vingts pour-cent de ce qui est écrit. Je rencontre souvent des mots qui
ne se trouvent pas dans mon dictionnaire. Par exemple, l’un des personnages
principaux, Siggy dit souvent ‘’Frot !’’. Je comprends vaguement que c’est une
sorte d’apostrophe qui n’a pas beaucoup de sens, mais je ne sais pas que cela
veut dire exactement. Dans ‘’Great Gatsby (Gastby le magnifique)’’ de Scott
Fitzgerald, Gatsby dit souvent ‘’Old sport’’ quand il adresse la parole à Nick
Carraway. Je ne comprends pas le sens de ce mot, mais on comprend facilement
que c’est aussi une manière d'interpeller quelqu’un de familier.
'Setting Free
The Bears (Liberté pour les ours !)’’ est un livre qui date, quand même. ‘’Gastby
le magnifique’’ encore plus. La langue évolue avec le temps. Certains mots
argotiques sont perdus et oubliés.
Cependant, cette difficulté linguistique ne
m’empêche pas de suivre l’histoire. Je ne l’ai pas encore terminé, mais c’est
l’un des livres les plus intéressants que j’aie lus cette année. Siggy est
quelqu’un d’excentrique, presque fou. Quand le héros, Graff le rencontre pour
la première fois dans le parc de mairie (Rathaus Park), il tient une salière,
une bouteille de bière et un radis. Plus tard, ils rencontrent une fille
grassouillette, Karlotta et une fille maigre, Wanga. Siggy met le bloomer
(short-culotte) de Karlotta sur sa tête comme un chapeau et il danse.
D’un autre
côté, l’histoire ne se résume pas à la simple aventure de ces deux garçons.
Dans le chapitre II, Siggy raconte l’histoire de ses grands-parents et de ses
parents en y mêlant la situation politique de leur époque (l’Anschluss, le
Nazisme, la seconde guerre mondiale) en parallèle avec l’observation d’un zoo
viennois dans lequel il s’introduit secrètement la nuit. Son objectif final est
de libérer les animaux de ce zoo.
''A quelques
pas de notre table sous son parasol Cinzano, un couple d'Ours des Andes à
lunettes, espèce rarissime, était accroupi à l'étroit dans la chaleur de sa
cage ; l'air nous rabattait son odeur forte. C'étaient "des ours de
dessins animés", disait le panneau. Ils avaient une tête à s'être fait
expulser de l'Equateur pour cause de ridicule.''
Ces ours seront-ils finalement émancipés ? Il
faudrait lire ce roman si vous voulez le savoir.
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