Une locomotive transportant un magnifique cercueil se
déplaçait au milieu de vaste tendue de champs. Orné de bouquets de fleurs, il
émettait une lumière noire. Toutefois ce cercueil était vide. Il n’y avait rien
à l’intérieur. De l’autre côté, dans un bureau, un officier tapait un
télégramme de condoléances, alors que la personne mentionnée était vivante.
Une berline d’un noir brillant s’est arrêtée devant
une grande maison blanche. Deux hommes portant des manteaux de la même couleur
que leurs voitures se sont descendues. Ils ont sonné à la porte. Une femme les
a laissés entrer. Ces deux hommes lui ont dit d’une voix tranquille qu’il
voulaient discuter avec son mari. Un sentiment de choc a parcouru un instant la
surface de son visage, mais elle s’est tout de suite éclipsée, comme si elle
souhaitait ne rien laisser paraître.
Quelques minutes plus tard, un homme d’âge mûr,
probablement son mari, est arrivé. Ses cheveux blonds en train de s’éclaircir
étaient coupés courts et étaient aplatis. Les coins de ses yeux étaient tombants. Il
portait également un costume semblable à ses visiteurs. Il était complètement pâle
comme si son sang avait cessé d'irriguer chaque parcelle de son corps. L'expression
de son visage en disait long, comprenant la situation bien avant que ces deux
hommes lui disent quelque chose.
L’un d’entre eux a chuchoté quelque chose à ce maître
de maison. Ce dernier lui a demandé quelque chose. L’homme avec un manteau noir
a hoché la tête. Le maître prit congé.
Dans la cuisine se trouvait sa femme, assise. L'air
pensive, elle regardait par la fenêtre. Il ne voyait donc pas son visage. Elle
distingua le bruit de ses pas et elle s’est levée. Le vieux couple s’est
embrassé, la tête baissée. Au bout de quelques instants, l’épouse s’est mise à
gémir. Son gémissement se transformait petit à petit en des sanglots. Elle
finit par s’effondrer à ses genoux.
Par l’interstice de la porte épiait un garçon à
lunettes. Son père est venu à côté de lui. Le fils était plus grand que le
père. L’homme d’âge mûr lui a dit quelque chose. Pétrifié, le garçon restait
immobile. Il essayait de lui dire quelque chose, mais il sembla oublié l’usage
de sa voix.
Le maître de maison est revenu au salon où
l'attendaient ses visiteurs. L’un d’entre eux l’a fait porter un manteau qui
paraissait être plus luxueux que les leurs. Le col était rouge. Sur les épaules, il y avait une subtile décoration en or. Ils sont sortis ensemble de la maison.
Tout silencieux, l’homme d’âge mûr est entré tout seul dans le bois qui
s'étendait derrière la maison. Les deux visiteurs semblaient l’attendre à côté
de la voiture.
À ce moment-là, l'officier dans le bureau termina de
taper son télégramme. Il finissait ainsi : "Je présente toutes mes
condoléances à la famille du défunt. Adolf Hitler''
Et la question : Qui est ce maître de maison ?
Répondez dans dix secondes. Tic, toc, tic, toc.
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