Enfermé dans ma chambre, j’ai lu «
Cent ans de solitude » de Garcia Marquez, « Anthéchrista » d’Amélie Nothomb et
« Le Plan déchiqueté » de Kôbô Abe. Comme « Cent ans de solitude » est long et
que le style de l’auteur est alambiqué, il m’a fallu quelques semaines pour le
terminer. La structure elle-même du récit n’est pas compliquée. Ce roman parle
d’un village, Macondo fondé par José Arcadio Buendia et de ses descendants.
Plusieurs personnages portent les mêmes prénoms. Par exemple, il y a plus de
dix sept Aureliano, et deux ou trois José Arcadio. Il y a aussi plusieurs
Remedios et je me suis perdu un peu en lisant le roman. Honnêtement, à cause de
ma faible capacité de compréhension, je n’ai pas pu saisir tous les détails du
livre. Pour le comprendre, il faudra lire encore une ou deux fois. Mais c’est
une expérience de lecture très particulière. Aucun auteur n’est comparable à
Garcia Marquez. C'est est une fontaine intarissable d’imagination. Il a une
incroyable maîtrise de l’écriture. Mes personnages préférés sont José Arcadio
Buendia, le colonel Aureliano Buendia et Remedios-la-belle. J’aimerais aussi
citer l’incipit de ce roman pour lequel j’ai eu le coup de foudre. « Bien des
années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia
devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena
faire connaissance avec la glace. »
Je ne suis pas un grand fan d’Amélie
Nothomb, mais « Anthéchrista » m’a beaucoup plu. Il s’agit de l’histoire d’une
fille qui s’appelle Blanche. Elle a seize ans et n’a pas d’amis à la fac. Un
jour, une belle fille populaire, le genre de personne qui existe peut-être dans
toutes les classes à l’école, Christa, lui adresse la parole. Comme elle habite loin de
l’université, Blanche lui propose de dormir chez elle le lundi. Peu après,
seule Blanche se rend compte que Christa est une grosse mythomane manipulatrice,
et la pauvre fille tombe dans son piège dont elle n’arrive pas s’échapper.
C’est un roman effrayant et il a aggravé ma défiance envers les autres. Ma
théorie selon laquelle la relation humaine est la cause du mal a été renforcée.
J'ai eu davantage peur d'aller à l'université. Heureusement il m'arrive
rarement de parler avec des filles, sauf la psychiatre, les employées de la
cantine qui sont sorties de l’adolescence il y a peut-être deux cent ans, et
les caissières du supermarché dont la peau se décrépit à chaque seconde comme
les murs couverts de cendres volcaniques.
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