lundi 27 août 2018

C'est la liberté, une parodie de l'utopie


 Aujourd’hui, je poussais des cris bizarres parce que je ne voulais pas aller à la fac. De temps en temps, je pousse des cris stridents ressemblant à ceux d’un coq étranglé. Je crie aussi des insultes telles que ''Je te tue !'' ou ''Meurs !''. Si je criais en japonais, personne ne comprendrait. Mon voisin pense peut-être que j’ai divers animaux bizarres, comme des perroquets ou des mandrills, ou qu’il y a des fantômes dans cette résidence, ou que son voisin, c’est-à-dire, moi est mentalement dérangé, ce qui est tout à fait vrai.
 Quand je parle avec une personne ennuyeuse, j’ai une folle envie de me couper la langue ou la carotide juste pour voir sa réaction. Mon interlocuteur sera-t-il choqué ? Daignera-t-il appeler une ambulance pour moi ? Me regardera-t-il comme une ordure et s’en ira-t-il ? Toutefois, les critères de ce qu’on entend par « personne ennuyeuse » sont totalement subjectifs. Les personnes ennuyeuses et sans aucun intérêt peuvent évidemment être l’objet de la passion de certains, et celles que j’apprécie tellement que j’ai envie de les embrasser peuvent être ennuyeuses pour d’autres. Et objectivement, je dois admettre que je fais partie des gens ennuyeux. Je suis peu éloquent. Je ne peux souvent que répéter des poncifs comme un abruti. Mon visage est aussi expressif qu’une figurine qu’a créée un enfant à l’école maternelle, et je ne connais pratiquement pas de blague spirituelle. Il se peut donc qu’un jour, mon interlocuteur se coupe soudainement la langue devant moi pendant que je lui parlerai avec entrain.

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