lundi 26 mars 2018

''Sunset Park'' Paul Auster



 Je suis passé devant une librairie. Un livre épais comme un annuaire téléphonique était exposé dans la vitrine. La couverture était la photo d’une foule qui avait l’air ancienne, sur laquelle était imprimé le titre « 4321 ». C’était le dernier roman de Paul Auster. J’ai été étonné qu’il ait écrit un livre aussi épais, et j’ai admiré la couverture un certain moment. Que signifie « 4321 » ? Cela ne semble pas être une date. Le numéro d’un appartement ? Ou s’agit-il d’un code confidentiel ? On le saurait facilement si on cherchait sur Internet, mais pour le moment, je préfère faire durer le plaisir de connaître ce secret jusqu’au jour où je lirai ce livre.

 Puis je me suis souvenu que l’été dernier, une fille aux longues jambes m’avait donné un livre d’Auster. Je ne l’avais pas oublié, mais comme je connaissais déjà le style de cet écrivain, je préférais en découvrir d’autres. J’ai cherché ce livre ‘’Sunset Park’’ et je me suis mis à lire petit à petit.

 C’était il y a environ deux semaines. Hier, je l’ai lu jusqu’à quatre heures du matin et je l’ai enfin terminé. Après avoir lu ‘’Invisible’’, j’étais un peu déçu car cette œuvre ressemblait plus ou moins à ses autres livres. Mais en lisant ‘’Sunset Park’’, j’ai reconnu que l’auteur a réussi à exploiter son univers. À ma connaissance, celui-ci ne ressemble pas à aucune de ses œuvres antérieures.

 C’est l’histoire de plusieurs jeunes qui squattent un appartement abandonné à Sunset Park. Le personnage central est un homme de vingt-huit ans, Miles. Un jour il rencontre une lycéenne qui lit ‘’Great Gatsby’’ assise sur un banc, et ils tombent immédiatement amoureux. Cependant, les circonstances ne leur permettent pas de vivre ensemble, et Miles est obligé de déménager de Floride à New York en laissant sa petite amie. C’est ainsi qu’il se joint aux autres squatteurs de l’appartement. On pourrait dire que Miles est le héros de ce roman, mais en réalité les chapitres après son déménagement sont consacrés à des personnages différents (les autres squatteurs, le père et la mère adoptive de Miles et sa mère naturelle qui est une actrice célèbre).

 La chose qui m’a bien étonné, c’est qu’il s’agit d’un roman sur plusieurs types d'amours. Il fut un temps où j’étais addict de Paul Auster, et que je sache, ce n'est pas un thème que cet écrivain exploite d’ordinaire. De plus, les genres d'amour abordés dans ce roman sont atypiques. Déjà, Miles et sa petite amie lycéenne ont une différence d’âge considérable, ce qui pose certains problèmes dans le récit. Une de ses colocataires, Ellen, a entretenu une relation sexuelle avec un garçon de seize ans quand elle en avait vingt. Elle est finalement tombée enceinte mais sans pouvoir le lui dire, elle a été obligée de le quitter. Un autre colocataire Bing est amoureux de Miles depuis le lycée, mais il sait qu'il a une petite amie et évidemment, il n’arrive pas lui avouer son amour homosexuel.

 Ce n’est peut-être pas le meilleur roman d’Auster, mais je l’ai beaucoup aimé. J’avais l’impression que ce roman allait avoir une fin heureuse jusqu’à ce que je lise le dernier chapitre. Comment ce roman se termine-t-il ? Vous n’avez qu’à le lire.

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